Du 2 au 5 avril : 1 semaine d’essai gratuite, sans engagement dans nos 250 m2 d’espace de coworking !

Showroom Bel Air Camp x French Tech

Showroom Bel Air Camp x French Tech

Bel Air Camp fait son show pour la soirée annuelle de Lyon French Tech One ! Le 11 décembre, dès 16h30, venez découvrir et soutenir les pépites de Bel Air Camp, le repère de l’industrie de demain.

Un robot de massage, un fauteuil d’immersion musicale, un bracelet d’alerte, une liseuse audio pour enfant, une bébéothèque, des expériences en réalité virtuelle, des cartes de vœux en réalité augmentée, un triporteur électrique, un purificateur d’air connecté, des capteurs environnementaux. Des produits innovants, pour le grand public ou à destination des entreprises, développés par des startups lyonnaises, que vous pourrez tester et même acheter sur place lors d’un grand « Show Room de l’innovation made in Lyon ». Nous vous ferons aussi découvrir les métiers de l’industrie de demain avec la présence de nos experts en hardware et industrialisation.

Au programme

16h30-18h30 : Ouverture du Showroom Bel Air Camp pour les personnes non inscrites à la soirée French Tech

18h30 -19h30 : Ouverture du Showroom Bel Air Camp aux participants de la soirée en même temps que le verre d’accueil

19h30 – 21h : Fermeture pendant la plénière de la soirée Lyon French Tech

21h – 23h : Ouverture du « show room » pendant le temps du buffet et de networking.

Découvrez nos startups exposants !

Bel Air Camp | Capsix Robotics | Maans | Ido-Data | Bloomin | Meersens | POSQA | Bookinou | UniVR Studio | Le Petit Pousse | La fée galipette | Yokler | Kickmaker  TIKAM Venck Conception Xanthio

Infos pratiques 

Adresse : H7, 70 quai Perrache, 69002 Lyon

Horaires : Ouverture grand public de 16h30 à 18h30

S’inscrire : https://www.eventbrite.fr/e/billets-showroom-de-linnovation-by-bel-air-camp-84240508629

> sur invitation à partir de 18h30

“Il faut sans cesse entraîner son regard à la culture visuelle”

“Il faut sans cesse entraîner son regard à la culture visuelle”

Sophie nous embarque dans son univers, ses créations et ses inspirations. La photographie est son domaine de prédilection…. Sophie Duarte Photographe . Retrouvez également son Portfolio juste ici.

Salut Sophie ! Tu es photographe professionnelle. Est-ce une passion, juste un métier, un métier devenu passion…?

Bonjour Camille ! C’est une passion qui est née en moi assez tôt et qui en est devenue mon métier. 

C’est au moment de rédiger ma thèse pour mon master en communication que je me suis intéressée à la photo. Avant ça, je ne faisais pas de photographies de manière professionnelle. En revanche, je peignais. Je peins toujours d’ailleurs, je fais de la peinture à l’huile. Tout ce qui était du domaine de l’art et de l’image me plaisait mais sans passer spécialement par la photo. J’avais plein d’images en tête que je voulais peindre, mais le temps me manquait. J’ai alors pensé que je pouvais les réaliser avec la photographie, voire même le photomontage.

Aujourd’hui, tu ne fais plus seulement de la photographie, tu as trois casquettes, c’est bien ça ?

Exactement ! Je fais de la direction artistique, de la photographie et j’interviens dans une école où je donne des cours de social media, d’infographie et de création de contenu, et de conception/rédaction. La conception/rédaction est en lien avec ma troisième facette : Girls Take Lyon.

Girls Take Lyon, c’est le webzine que tu tiens depuis 6-7 ans ?

J’ai passé six ans au Portugal. A mon retour, j’ai créé Girls Take Lyon. Après être partie si longtemps d’une ville, on la redécouvre, ses lieux et ses bonnes adresses. Bars, restaurants, expositions, évènements, associations écologiques… J’avais envie de découvrir, partager et que les gens puissent le faire à leur tour. C’est devenu un webzine, une transposition en web d’un magazine. Assez naturellement, d’autres filles toutes aussi passionnées que moi voulaient participer en partageant leurs propres bonnes adresses. Je ne l’ai finalement jamais écrit seule et je suis ravie que l’on soit une équipe.

Qu’as-tu fait pendant six ans au Portugal ?

Pour finir mes études à Lyon, j’ai travaillé dans la communication pendant presque deux ans à la Banque Rhône-Alpes. Je m’occupais de l’évènementiel et de la communication interne, donc il n’y avait pas tellement d’aspect artistique. Puis un jour, j’ai “vrillé”, je suis partie de Lyon pour faire une formation professionnelle de photographie à Porto. Je me suis officiellement lancée en tant que freelance en 2010 : deux ans de formation pour ensuite travailler pendant presque quatre ans dans le milieu de la mode à Porto et, de retour à Lyon, je me suis dirigée vers les entreprises et notamment la photographie culinaire, le food m’attire !

Qu’est ce qui te plaît dans la photo ?

J’en reviens encore à la peinture, mais quand tu apprends à peindre, tu comprends très vite que pour pouvoir créer une image tu dois jouer avec les ombres et les lumières. La photographie, c’est pareil. Il faut jouer avec tout ça pour créer des volumes : mettre en avant un élément, les règles de cadrage et composition, les centres et les lignes, faire des jeux de lumière et savoir manier la lumière naturelle et artificielle, créer de l’harmonie.

Pour moi, l’appareil est un outil qu’il faut maîtriser pour obtenir ce que tu veux créer, un peu comme un pinceau. Ce côté technique permet de passer au stade de professionnel. Beaucoup de photographes fonctionnent à l’inverse, ils sont heureux d’avoir le “dernier appareil photo toutes options, avec un objectif de malade”. Moi ce n’est pas ça du tout, je ne pense plus du tout aux réglages techniques qui sont pour moi devenus instinctifs, mais plutôt à la création de l’image et au résultat que je souhaite. A partir du moment où tu maîtrises l’appareil, tu peux t’amuser et faire ta propre illustration de ton sujet.

Où trouves-tu ton inspiration ?

L’esthétique me plaît beaucoup, le “beau ». J’essaye toujours que ça plaise au regard, que ce soit agréable visuellement. Il faut donc sans cesse entraîner son regard à la culture visuelle, en allant voir des expositions, en scrutant ce qu’ont fait les “grands maîtres”. Une fois le regard entraîné et cultivé, on crée plus facilement. J’aligne mon œil, la technique et l’esthétique pour obtenir l’image recherchée.

Combien de photos prends-tu avant d’avoir la bonne ?

J’ai eu des professeurs qui m’ont appris à ne pas en prendre beaucoup. Si ta position, ton cadrage sont bien réfléchis en amont, alors tu n’auras pas besoin de faire quinze photos pour avoir la bonne. On a appris à prendre des photos avec des reflex analogique, avec des pellicules, on est donc limité. Mais il faut savoir que même les reflex numériques perdent de leur précision avec le temps et le nombre de prises de vues.

Tu retouches beaucoup ?

Oui, si c’est nécessaire pour arriver au résultat souhaité. Généralement, je ne retouche pas la photo en elle-même, je l’édite, c’est ce qu’on appelle la post-production. Les retouches se font sur les ombres, les contrastes, les couleurs, effacer des poussières… En revanche, quand je travaillais dans le milieu de la mode, je faisais énormément de retouches dans le sens “modifications”. Tout ce que tu vois dans les magazines n’existe pas !

Que dirais-tu à quelqu’un qui tenterait de se lancer dans l’entrepreneuriat ?

De persévérer ! De s’accrocher, sauf si la personne lance sa société juste “pour lancer une société”. Si la passion et la motivation ne sont pas là, ça sera dur de s’accrocher. Il faut avoir envie de créer quelque chose, que ce soit une évidence. 

L’entrepreneuriat peut être difficile, lorsque je traversais des moments compliqués, j’ai évidemment pensé à prendre un travail en tant que salariée, mais non. Ce que j’aime, c’est d’avoir la liberté de pouvoir me fixer mes propres objectifs, de choisir mes clients, de prendre la direction que je veux sans devoir passer par un intermédiaire extérieur.

La raison pour laquelle tu es chez Bel Air Camp ?

Marilyn Ferreira de MFArchitecte, avec qui je partage le bureau actuellement ! 

J’avais d’abord envie de sortir du contexte “maison”, je ne suis pas faite pour travailler chez moi. J’avais testé un premier coworking mais c’est vraiment là, chez vous, que je me suis sentie bien pour travailler et échanger.

Merci Sophie !

“Le vélo donne cette possibilité d’introspection”

“Le vélo donne cette possibilité d’introspection”

Objet de locomotion, objet d’art, objet sportif. Le vélo est devenu un incontournable de notre quotidien ! Valentin Ducommun & Bastien Bailly m’ont présenté Velograma, leur société qui tend à valoriser le patrimoine cycliste français, italien et européen. 

Bonjour Bastien et Valentin ! D’abord, merci de m’accueillir dans votre atelier. Je vous laisse vous présenter ?

Bienvenue chez nous Camille !

Je suis Bastien, passionné de vélo depuis… toujours ! Enfant, j’habitais dans un petit village et, le seul moyen d’aller voir mes copains était de prendre mon vélo. Depuis, j’emprunte rarement les chemins les plus courts, l’envie de voir jusqu’où mon vélo peut m’emmener.

J’ai d’abord fait des études en mathématiques et statistiques, un milieu dans lequel j’ai travaillé pendant quelque temps, pour finalement revenir à mes premiers amours : le vélo. J’ai alors passé un CQP (Contrat Qualifiant Professionnel) pour apprendre les bases de la mécanique vélo. Après plusieurs stages chez Décathlon, j’ai voyagé en Amérique du Nord. A mon retour, j’ai travaillé chez Uber Eats qui venait tout juste de se lancer à Lyon. J’ai commencé en tant que coursier, avec Valentin d’ailleurs, puis j’ai rapidement évolué au poste de Chargé de développement de la région Rhône-Alpes.J’ai démissionné en 2020 pour me lancer, mais avec Valentin et David (le troisième associé) on s’est vite rendu compte que c’était plus pertinent de se lancer à trois vu notre complémentarité. 

Moi c’est Valentin, j’ai la fibre design, communication, musique et vélo. J’ai rencontré Bastien il y a treize ans, à Lyon. On faisait beaucoup de courses sauvages, du vélo alternatif dans un contexte urbain. David est un ami d’enfance, il est moins passionné de vélo que nous, mais il est couteau-suisse et curieux de tout.

Qu’est ce qu’on fait chez Vélograma ?

Nous réparons, restaurons, rénovons et vendons des vélos et des pièces détachées d’occasion partout dans le monde, le tout dans un but de valorisation du patrimoine cycliste français, italien, européen.

Le désir de vouloir travailler de manière européenne, c’est déjà parce que c’est notre emplacement géographique actuel, en France. Mais c’est aussi le berceau historique de l’industrie cycliste française et européenne avec, par exemple, le bassin stéphanois, la vallée du Rhône, Sochaux, jusqu’au Nord de l’Italie. De nombreuses matières premières nous proviennent d’un peu partout en Europe.

Parlez-moi de l’identité de Velograma

On a créé la société en avril 2021, le nom nous est venu assez facilement. “Velograma”, grama, la grammaire du vélo, c’est l’amour du vélo. Et puis grama c’est proche de “gamma” qui veut dire “trois” en grec. Vu qu’on s’est lancé à trois, c’était logique. En plus, vu notre portée européenne, on voulait un nom qui puisse se comprendre même à l’étranger.

Que comporte votre offre ?

Cataloguer et inventorier pour créer une Base de Données de pièces détachées qui retrace les décennies, des années 70 à aujourd’hui. On prend en photo, on pèse, on essaye de comprendre les évolutions techniques au fil des ans pour avoir cette frise chronologique de l’industrie du vélo.

Dès qu’on a une pièce qu’on a jamais vu entre nos mains, on la démonte, on la nettoie, on essaye de comprendre comment elle fonctionne et ensuite on va la répertorier dans notre BDD. A l’époque, on s’embarrasse moins de tout documenter. S’il y a une petite différence entre deux séries de moules, ce n’est pas grave. Nous, au contraire, on veut retracer et comprendre cette différence. On va créer des modèles de compatibilité en fonction des pièces que l’on trouve.

Notre boutique EBAY pour la vente de pièces détachées valorisées représente 75% de notre activité. Notre compte Instagram a également de plus en plus d’impact, on le nourrit de notre activité et de notre quotidien à l’atelier. Il faut savoir que l’univers du vélo est très photogénique, ce réseau social est donc tout à fait adapté. Notre souhait est de devenir une entreprise à mission sociale et sociétale, nous voulons créer des emplois en propre, ou au moins réorienter des gens dans le vélo. On souhaite aussi développer un atelier mobile pour être au plus prêt des usagers.

Quelle est votre plus belle pièce ?

Bastien travaille actuellement sur de superbes restaurations de vélos, comme le Wolhauser que tu vois. C’est le 3ème qu’on restaure, et il sera notre plus vieux vélo, il date des années 60, plutôt brillant et bling-bling, avec un cadre complètement chromé et des pièces qu’on polit à fond.

D’ailleurs, on a de nombreux parallèles avec Wolhauser ! Ancienne boutique lyonnaise installée Avenue Berthelot, dans le 7ème, rue vers laquelle nous avons longtemps habité. Il était suisse mais installé à Lyon et était originaire du Jura. Valentin est né à Genève, ses grands-parents viennent du Jura aussi. Pour sa petite histoire, il n’a jamais fabriqué de vélo, mais a toujours su s’entourer des meilleurs cadreurs italiens, des meilleurs fabricants de matériel… Les vélos Wolhauser sont reconnaissables par leur montage aux marques variées. Ils sont magnifiques, uniques et font partie intégrante de l’Histoire du vélo à Lyon. On s’est donné un seul défi : toujours avoir au moins un vélo Wolhauser dans notre atelier !

Velograma en chiffres ça donne quoi ?

Depuis la création, c’est une cinquantaine de vélos et environ cinq cents pièces détachées vendus à Hawaï, au Japon, en Allemagne… On voyage des années 70 aux années 2000 ! Pour la petite anecdote, Bastien est un grand collectionneur, il a une quinzaine de vélos dans son garage. La passion du vélo jusqu’au bout !

Si on parle vélo, on parle aussi écologie. De quelle manière l’écologie vous touche ?

Consommer mieux, local et durable, c’est exactement lié à l’industrie du vélo. On touche forcément à l’économie circulaire. D’ailleurs, depuis que nous sommes arrivés chez Bel Air Camp, nous n’avons jamais acheté un seul emballage carton ni rembourrage pour nos colis. Nous récupérons ceux encore en bon état des autres membres de la communauté, tout simplement. 

C’est quoi votre vision de l’entrepreneuriat ?

C’est notre première aventure en tant qu’entrepreneur, nous étions plein d’appréhension ! Exemple très concret, nous avons passé des semaines à réfléchir au choix de notre statut juridique.

L’entrepreneuriat c’est travailler pour soi et être fier de ce qu’on fait. Il ne faut pas chercher à gagner de l’argent tout de suite à la fin du mois, mais il faut réellement vouloir s’épanouir. A l’époque, je pense sincèrement que nous étions tous les trois dans ce virage où l’épanouissement nous manquait cruellement. Le sentiment de liberté est très partagé entre nous trois puisque nous sommes les trois seuls actionnaires de la société.

Parlons passion, qu’est qui vous plaît dans le vélo ?

L’universalité, la simplicité, le fait que ce soit un objet sociétal. Le vélo donne aussi cette possibilité d’introspection. Si tu veux être tout seul, tu peux être tout seul.

Qu’est ce que vous recherchiez en venant chez Bel Air Camp ?

On avait peur de se retrouver seuls face à nos vélos, donc être dans un tiers-lieux nous semblait être une bonne idée pour pouvoir rencontrer d’autres acteurs.

En vivant à Bel Air Camp, on a rencontré des gens assez incroyables, par leurs projets ou leurs parcours. On s’est rendu compte d’opportunités en échangeant avec des interlocuteurs qui nous ont fait réfléchir autrement. Les rencontres et les conseils qu’on a obtenu nous ont beaucoup aidé !

“Bon je vous laisse, j’ai mon vélo à frotter !” Nous annonce Bastien pour conclure !

“Réussir à entreprendre ensemble c’est essentiel”, parole d’un ALLUMEE

“Réussir à entreprendre ensemble c’est essentiel”, parole d’un ALLUMEE

Créateurs de spectacles de drones et générateurs d’émotions. Voilà comment Edouard Ferrari décrit sa société, ALLUMEE

Bonjour Edouard ! Pour toi, ça veut dire quoi entreprendre ?

Dans entreprendre, il y a le mot « entre » et « prendre », c’est la notion de construire quelque chose à plusieurs.  Et justement la notion humaine, c’est ce qu’il y a de plus compliqué dans une boîte. Il faut arriver à faire travailler ensemble des collaborateurs qui ont des sensibilités et des façons de penser différentes. Je me suis pris une vraie claque quand j’ai commencé à encadrer des équipes. Chaque collaborateur doit pouvoir trouver son compte dans l’entreprise, il doit y avoir un sens commun à tout ça, c’est essentiel. 

Parle-nous de la création d’ALLUMEE…

ALLUMEE est née en janvier 2020, après avoir quitté mon poste chez Ventes Privées. Se lancer dans une animation évènementielle à ce moment-là était perçu comme quelque chose de fou ; mais le projet Allumee a tenu bon et vit toujours ! Jérémy est alors arrivé en alternance dans la société. J’avais un réel besoin d’avoir quelqu’un en marketing et de commencer à construire mon équipe. Sa mission principale : placer Allumee dans le top 1 des recherches Google. 

En avril/mai 2021, je commence à signer pas mal de spectacles pour l’été à venir. Seul problème, je n’ai rien ! 10 à 30 drones, pas de logiciels création, je ne pouvais pas acheter grand chose puisque je n’avais encore rien vendu. Mais on trouve des solutions. J’ai alors embauché des freelances pour travailler sur la musique et la création. Les premiers spectacles se sont très bien déroulés. Maintenant avec le recul, je me rends compte qu’ils sont moins aboutis que ceux de cette année. Passé l’été, je réalise à quel point j’ai besoin d’un commercial. Xavier arrive donc début septembre 2021 et, en véritable expert, c’est lui qui drive notre rythme !

Comment s’est déroulé ce premier show ?

Stress de dingue ! [rires] J’en ai encore la chair de poule, rien que d’y penser ! Évidemment, il y a eu des imprévus avec les drones, mais le spectacle s’est lancé sans encombres. Les drones partent dans le ciel, la musique démarre, les yeux s’émerveillent. Le spectacle prend fin, les drones redescendent, la musique s’arrête et là, une explosion d’applaudissements et de spectateurs trop contents. La pression, qui était extrêmement haute, redescend. J’étais vraiment heureux, c’était du bonheur à l’état pur !

Techniquement, vous faites quoi ?

Tout d’abord, nous concevons l’histoire du spectacle sur un storyboard. Il est ensuite modélisé sur Blender, un modeleur 3D gratuit. En complément, nous avons développé un nouveau module pour étendre ce logiciel au spectacle de drones.

J’ai choisi le Drotek, un drone conçu et fabriqué en France. Nous voulons d’ailleurs promouvoir le “Made in France”. Nos drones, nos tapis, nos flyers sont français, et même nos bureaux puisque nous sommes chez Bel Air Camp, à Bel Air Industrie, en plein cœur de Villeurbanne. Seul le logiciel de création de spectacles est américain.

Où as-tu trouvé ton inspiration pour créer ALLUMEE ?

Depuis tout petit, je suis un grand passionné d’aéronautique. Dès qu’il y a un avion dans le ciel, je suis obligé de lever la tête pour regarder ! D’ailleurs, j’ai commencé à passer mon brevet de pilote pour me rapprocher un peu plus de cette passion. Par manque de temps, j’ai dû arrêter. Mais je ne désespère pas de pouvoir recommencer dans les années qui arrivent.

J’adore également la création, mais ayant toujours été très pragmatique, je n’ai jamais osé créer quoi que ce soit. Le fait de concevoir des spectacles de drones, je me rends compte que je prends vraiment du plaisir à le faire. Quand tu as une idée, que tu la vois s’élancer dans le ciel et que t’entends les spectateurs te dire “c’est vraiment génial” avec des étoiles pleins les yeux, t’as tout gagné… C’est incroyable la sensation que ça fait, ça te conforte dans l’idée de continuer.

Quelle est l’histoire de l’identité d’Allumée ?

Au début, j’aimais beaucoup les sonorités “lumos”, “lumière”, “alumni” et de là en a découlé Allumee. Féminiser ce mot donnait à notre nom et à notre activité une certaine sensibilité et deux “L”, deux “E”, ça fait tout de suite plus harmonieux. J’avais aussi le souhait que ce soit facilement prononçable et compréhensible en anglais. Il n’y a donc pas d’accent et les syllabes sont assez naturelles pour un anglophone.

Concernant le logo qui représente un petit renard, il y a effectivement une histoire. J’étais en pleine recherche de sens et de création de mon identité. J’ai alors fait le lien avec Saint-Exupéry l’écrivain qui mettait en scène dans Le Petit Prince, un renard. Il cherchait à se faire apprivoiser et non l’inverse. Ça m’a fait penser aux drones. Ils sont là, ils existent et ils n’attendent qu’une chose c’est qu’on les utilise pour réaliser de beaux projets. Par ailleurs, j’adore l’animal, sa tête, sa forme. Et pour finir, Lyon : l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, Lyon ville des Lumières… La boucle était bouclée.

Et plus concrètement, on a décidé de lui donner une certaine symétrie pour avoir ce côté onirique et rêveur, les formes sont relativement arrondies pour harmoniser ce visage un peu joufflu. Et le cadre autour signifie qu’on a quand même un cadre à respecter dans notre activité, on a une réglementation stricte. Dernière lecture possible sur le logo, on peut aussi s’imaginer un cœur, ce qui représenterait tout l’amour qu’on met dans nos spectacles [rires].

Comment en es-tu arrivé à créer ta société ?

Issu d’Epitech qui m’a appris à développer du code, et après plusieurs expériences professionnelles, j’ai travaillé chez Ventes Privées. En parallèle, j’ai fait un executive MBA (Management Business Administration), à l’EM Lyon, sur deux ans. Un cursus qui te permet concrètement de savoir comment constituer une entreprise. Et sur les six derniers mois, j’ai choisi la spécialisation “entrepreneurship”. C’était très enrichissant !

Mais le véritable déclencheur qui m’a poussé à me lancer, c’est cette vidéo d’Intel d’il y a quatre ans, présentant un spectacle de drones. Je trouvais ça dingue, les spectateurs, les drones qui étaient tous synchronisés, ils arrivaient à en faire voler 1500… Moi je n’en ai que 200 aujourd’hui ! Il faut savoir qu’il y a dix ans les drones n’étaient pas commercialisés, on ne pouvait pas du tout en acheter ; et là, huit ans après, c’est fou ce qu’ils ont réussi à faire. 

Qu’est ce que tu es venu chercher chez Bel Air Camp ?

On cherchait un atelier pour pouvoir stocker le matériel et les drones. Pour la petite anecdote, le stockage se faisait habituellement dans mon salon, ce qui devenait impossible à vivre ! On est donc arrivé en septembre 2021, car Bel Air Camp répondait parfaitement à notre besoin.

Ce que je recherchais aussi, c’était le lien, l’humain, la communauté. Il n’y a rien de pire que de monter une boîte seul. La solitude de l’entrepreneur est un vrai risque et une véritable crainte pour moi. Si tu ne peux pas échanger avec des personnes différentes de toi et de ton univers, si tu ne peux pas voir que d’autres problématiques existent, si tu ne peux pas demander des conseils, alors tu ne peux pas libérer ton stress de tous les jours.

Qu’est ce qui te motive ?

On fait un spectacle pour les enfants. Tout ce que je fais c’est pour eux, et pour les enfants qui vivent encore en chacun de nous.

Un mot pour finir ?

Ne pas hésiter à se lancer. Tu vas te planter, c’est sûr, mais ce n’est pas grave. C’est en ratant qu’on apprend.

“Cultiver notre créativité à travers la diversité de nos clients”, change ta vision avec YLCM

Petit entretien immersif dans le parcours d’une entrepreneuse dans l’âme : Leslie Emin, fondatrice de Your Little Community Manager et AURA Evolution.

Salut Leslie ! Commençons par parler un peu de toi et de ton parcours, tu veux bien ?

Après un BTS Tourisme pour devenir hôtesse de l’air et une licence qui devait m’orienter vers l’événementiel sportif, j’ai finalement travaillé pendant deux ans chez Europcar en tant que chargée de clientèle. 

A 24 ans, j’ai repris mes études avec un Master Marketing Communication. En première année, j’ai travaillé en tant que chargée de communication dans une agence 360, où j’ai été formée au métier de Community Manager. En deuxième année, j’ai renouvelé dans cette même agence, mais elle a malheureusement déposé le bilan. Au 1er février 2016, je lançais alors YLCM en parallèle de mes cours. Je rajoutais un service civique en communication à la Ligue Rhône-Alpes du Sport Adapté pour, à terme, me lancer à plein temps sur YLCM en octobre 2016.

Quelle est l’origine de son nom ?

Au commencement, c’était “My Little Community Manager”, car à l’époque la société My Little Box cartonnait et il y avait eu de nombreux dérivés. L’avantage était aussi d’avoir le nom de sa profession dans son nom d’entreprise, ça aide beaucoup au référencement naturel. J’ai néanmoins dû changer mon nom et je l’ai remplacé par “Your Little”, qui était tout aussi compréhensible.

Parle-nous de tes clients ?

Ma toute première cliente, avec qui je travaille depuis cinq ans et demi, était une professeure de mon école ! Elle voulait avoir une petite notoriété sur Twitter et avait fait appel à moi pour l’aider.

J’ai également quelques références clients comme Vivendi, Toshiba,ou encore les fameuses boutiques Serge Blanco. Mais on fait aussi des évènements en tout genre, notamment un que l’on affectionne particulièrement : Courir Pour Elles.

Nos clients cherchent surtout à avoir des CM proches de chez eux, car ils ont la volonté de pouvoir les rencontrer (Lyon, Bourgoin, Oyonnax, Rive de Gier…). Mais évidemment on s’adapte, en France ou à l’étranger !

Peux-tu nous décrire ton activité de façon un peu plus détaillée ?

Ce que l’on fait ? Génération de contenu, création de messages visuels ou non, reporting, modération, planification et programmation de publications. On fait également beaucoup de stratégie de communication, c’est-à-dire déterminer les cibles, objectifs et messages à adresser. Autrement dit, on fait du benchmark, de la veille, des contenus web et beaucoup de rédaction d’articles sur les sites internets. Anecdote rigolote : j’ai créé le contenu du site internet du service de gastro-entérologie du Val d’Ouest. Je suis devenue incollable sur le sujet ! Le conseil et l’accompagnement font aussi partie de nos offres annexes. Par exemple, on peut accompagner un CM déjà présent dans une société afin de le conseiller sur la partie planning.

J’aime que mes clients soient variés. Cette diversité nous permet de continuer à cultiver notre créativité.

De qui se compose ton équipe ?

Au début, je me suis lancée seule avec le statut d’auto-entrepreneur. Mon bureau était aménagé dans mon placard, jusqu’à ce que je recrute ma première stagiaire, en septembre 2018, m’obligeant à passer au statut SARL.

Ma première employée en CDI est Juliette, arrivée en septembre 2021, avec une alternante qui s’appelle Constance. Une belle équipe de trois pour l’instant, mais avec loin de moi l’idée de devenir une grosse agence.

Le déclic de passer de “toute seule” à “avoir une équipe” se fait quand tu commences à faire des bêtises auprès de tes clients parce que t’as trop de travail et que tu n’arrives pas à tout gérer. Et l’autre déclic c’est quand tu ne fais pas toi-même ta propre communication alors que c’est le métier que tu vends. Quand la phrase “les cordonniers les plus mal chaussés” commence à résonner en toi, c’est que tu commences à te dire que tu pourrais finalement avoir besoin de déléguer tout ça à quelqu’un.

Raconte-nous comment est né ton deuxième projet : Aura Evolution ?

Aura Evolution est une société, basée à Oyonnax, créée par mon père et moi-même en 2019. On vend des vêtements techniques de sport avec des caractéristiques un peu “inédites”, car antibactériennes donc anti-odeurs. C’est un vêtement hydrophobe, autrement dit qui ne capte pas l’eau. Le vêtement ne va pas se mouiller pendant que l’on fait son sport ou lorsqu’on transpire naturellement durant la journée. Le tissu est léger, thermorégulant et très confortable. A la base c’est mon père qui, à travers des rencontres industrielles, décide de créer une gamme de vêtements techniques pour le rugby. Étant président de club de rugby, il voit au quotidien les besoins que les sportifs de hauts niveaux peuvent avoir. J’ai commencé l’aventure avec lui pour l’aider dans la communication… et puis j’ai vite compris que c’était un prétexte pour lancer une nouvelle aventure père/fille !

Et de là est né Aura Evolution. “Aura” pour la région et « Évolution » pour l’aspect sportif, technique. Et aujourd’hui, nous comptons également Maëlle qui a rejoint l’équipe en tant que commerciale.

Où est faite la production ?

On confectionne quasiment 100% de la production en région AURA (Auvergne Rhône-Alpes), on tâche de faire un maximum en local, mais si ce n’est pas possible, alors on fait ailleurs mais toujours en France pour favoriser le Made in France.

Pourquoi avoir choisi Bel Air Camp ?

Je suis arrivée chez Bel Air Camp quand j’ai eu ma toute première stagiaire, en 2018. J’ai rapidement adhéré à l’environnement et à l’écosystème. J’ai découvert cet endroit grâce à Victoria de la société Inéria Communication qui faisait déjà partie de la communauté.

Pour toi, c’est quoi ta vision d’un entrepreneur ?

A Bel Air Camp, être entouré d’autres entrepreneurs, ça aide ! Ça te réconforte sur des questions que tu te poses et ça peut te permettre de faire de belles synergies professionnelles par la suite.

Si j’avais une chose à dire à quelqu’un qui voudrait se lancer dans l’entrepreneuriat, ce serait : ne pas avoir peur de l’échec. Chaque jour, tu dois essayer de trouver des solutions à tous tes problèmes.

Mon leitmotiv : la liberté. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir gérer ce que je souhaite, comme je le souhaite… c’est une vraie chance !

iCosmos, équilibre entre QVT et gain d’argent pour ses clients !

iCosmos, équilibre entre QVT et gain d’argent pour ses clients !

Anthony Navarro, directeur général d’iCosmos International, raconte cette société aux valeurs essentielles pour parfaire leur destinée.

Bonjour Anthony, raconte-nous un peu ton parcours ?

C’est vraiment la succession d’opportunités qui a fait que je me suis retrouvé là où j’en suis aujourd’hui. Comme beaucoup d’enfants, je rêvais d’être astronaute, pilote de ligne ou de chasse. J’ai alors eu l’incroyable opportunité de travailler chez Airbus pendant cinq ans en tant qu’ingénieur estimateur où je faisais de l’ingénierie des coûts dans le secteur spatial. Et à côté, j’ai toujours aimé “bidouiller” des logiciels, c’est ma petite facette geek mais nécessaire pour mon métier actuel. J’ai ensuite eu l’opportunité de travailler chez un éditeur de logiciels d’estimation, j’en vendais un peu partout dans le monde à des clients très différents. On peut dire que j’ai réellement baigné dedans ! 

Puis, avec un de mes collègues, Yves, on a décidé de monter notre propre société pour vendre ce type de logiciels.

En quelques mots, décris-moi votre activité ?

On est expert en estimation de coûts ! On propose des logiciels à nos clients qui permettent de supporter leurs estimations, leurs processus d’estimation dans l’industrie. Nos clients se retrouvent dans différentes industries comme la machinerie, l’automobile, l’aéronautique ou encore l’aérospatial. Leancost est notamment notre logiciel prédominant, il permet de chiffrer, à partir de modèles 3D, des pièces mécaniques pour des industriels.

De qui est composée ton équipe ? 

On a commencé, Yves et moi, avec deux associés en Italie.
Puis, pour démarrer le marché en France, on a recruté Sabrina, une perle. Elle est notre assistante administrative et s’occupe également de la prospection.
Ensuite, est arrivé Richard en tant que directeur commercial. Déjà un as du commerce, il n’y avait plus qu’à le former sur les aspects mécaniques et logiciels. 
Pour finir, Jason, c’est la casquette d’expertise dans la production. Une pépite. Il a géré pendant dix ans une boîte de mécanique où il dirigeait une vingtaine de personnes. Il connaît sur le bout des doigts toutes les technologies et techniques de fabrication. C’était une évidence d’avoir un expert comme lui pour parler le même langage que nos clients. Au démarrage de projets, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes, et je suis convaincu d’avoir réuni la bonne équipe.

Peux-tu m’en dire plus sur le cœur de votre métier ?

iCosmos International est né en octobre 2020. Cependant, une holding existait déjà aux USA, elle était simplement en sommeil.
Nous visons à devenir le leader mondial de l’estimation des coûts en ayant tout d’abord pour mission d’internationaliser certains logiciels, actuellement vendus dans certaines régions d’Europe. Notre modèle c’est du One Stop Shopping (= un seul arrêt pour acheter), c’est-à-dire que peu importe l’industriel et peu importe sa problématique, il trouvera la solution à son problème. Parfois une, parfois plusieurs, et parfois même il repartira avec la solution globale.
Nos offres s’adaptent à tous types d’entreprises. De la problématique très simple de chiffrage quotidien d’une PME, en passant par une entreprise moyenne qui a besoin d’estimer les coûts de sous-traitance dans le but d’acheter à un prix honnête, jusqu’aux problématiques d’estimation les plus compliquées en supportant le processus de chiffrage des systèmes complexes dans certains grands groupes industriels. Installation, formation, accompagnement et consultation, voici tout ce à quoi nous pouvons répondre.

Nous disposons de quatre logiciels :
– EPICK, en partenariat avec Creasys, est une Base de Données collaborative
– QDV, en partenariat avec IAES, permet l’estimation analytique
– Leancost, issu d’une université de recherche, fait du chiffrage à partir de modèles 3D
– Et le quatrième est actuellement en cours de discussion !
C’est simple, on vend des logiciels pour faire gagner de l’argent aux industriels. Les logiciels sont sur le marché depuis plus de 10 ans, ils ont donc passé l’épreuve du terrain.

Comment procédez-vous pour vendre votre logiciel ?

On commence par une prise de rendez-vous pour présenter iCosmos par conférence web puis on lance une démonstration du logiciel pendant une demi-heure. A la suite de cette entrevue, on leur propose de faire une analyse sur une ou quelques pièces mécaniques qu’ils connaissent et qu’ils produisent pour qu’ils soient rassurés sur les résultats que fournit notre logiciel. Les retours positifs arrivent à ce moment précis car ils sont agréablement surpris par ce qu’on leur présente et la précision des résultats.

Quels sont vos moments forts et durs des débuts d’iCosmos ?

Le lancement de notre site web le 5 octobre dernier a été un moment fort, on a énormément travaillé sur ce projet.
La période du Covid a évidemment été un moment dur, on devait arriver chez Bel Air Camp en octobre 2020 mais l’actualité a retardé notre emménagement.

Quelles sont vos valeurs d’entreprise ?

Nous avons cinq valeurs bien définies :

  1. Écoute client – les clients ont la vérité : Quand on développe de nouvelles choses, il faut écouter son client pour aller encore plus loin dans les projets. 
  2. Réflexion et action : Réfléchir avant d’agir pour ne pas se planter
  3. Innover – Être créatif dans tout ce qu’on entreprend : Sur toutes les technologies qu’on propose, on a des logiciels innovants
  4. Esprit/Qualité : Tout ce qu’on livre au client doit être qualitatif
  5. Honnêteté et transparence avec tout le monde (équipe et client) : Toujours être honnête avec son équipe, ses clients et ses partenaires. Rester droit dans ses baskets !

Pour toi, c’est quoi un entrepreneur ? Et quel type d’entrepreneur es-tu ?

Un entrepreneur est un quelqu’un ou un groupe de personnes qui ont une vision commune et qui essaye de fédérer une équipe autour d’un projet. L’objectif de ce groupe est que tout le monde soit gagnant, l’équipe et les clients. L’équipe doit être au cœur du projet.
Je pense être le genre d’entrepreneur prêt à foncer sur certains projets, mais uniquement avec l’assurance que mes décisions sont réfléchies.

Pourquoi avoir choisi Bel Air Camp ?

On est chez Bel Air depuis janvier 2021. Notre premier critère était que les équipes se sentent bien là où ils travaillent, que les locaux soient agréables (espaces communs, salles de réunion, salle de sieste…) et qu’il y ait une communauté. Le deuxième était la localisation, que le lieu soit facile d’accès en transport pour l’équipe et les visites clients. Et le dernier critère était la flexibilité car on ne sait pas de quoi l’avenir est fait. Bel Air réunissait parfaitement ces trois critères !

Dernière question et pas des moindres, quelle est la signification d’iCosmos ?

Bonne question ! Pour moi, le “i” est pour le côté smart. “Cos” pour “Cost” en anglais donc les coûts. Et “MO.S” pour Monitoring Solution (= Solution de gestion des coûts innovants). Mais on peut aussi voir le mot “Cosmos” pour la vision futuriste et innovante !

Axone, une approche holistique des systèmes complexes

Axone, une approche holistique des systèmes complexes

Adel LEMITI, ingénieur sûreté nucléaire et ingénieur système, nous dit tout sur son poste de chef de projet chez Axone.

Bonjour Adel, peux-tu nous en dire plus sur la société dans laquelle tu travailles ?

AXONE est une PME d’ingénierie, de conseils aux entreprises et aux industriels autour des trois métiers : ingénierie système, sûreté nucléaire et sûreté de fonctionnement. L’objectif est d’accompagner les industriels dans la gestion de leurs projets complexes (complexes soit par leur taille, par leur technicité, soit par les deux).
Nous sommes environ 30 personnes basées à Aix-en-Provence, Toulon, Tours, Paris et Lyon (trois personnes ici à Bel Air Camp).

D’ailleurs, ça veut dire quoi Axone ?

L’axone est le corps, la partie longue des neurones. Cela suggère que nous participons à la transmission de l’information au sein des projets.
L’idée est d’être capable d’accompagner les industriels dans la compréhension de leurs problèmes, puis de leur proposer des solutions, parfois très théoriques, mais en conservant la possibilité de les accompagner dans la réalisation de ce qu’on leur conseille de faire. Nous avons une activité de conseil sur un peu toutes nos missions mais nous avons également une branche de conseil pur (OOV). Sur le plan technique, on voulait réellement sortir du cadre de ces sociétés qui ne font que du conseil (réglementaire et normatif) ou uniquement de la mise à disposition de personnel.
Notre objectif est de dérisquer un maximum. Cette gestion des risques (nucléaires, industriels et risques projets) est notre vocation première.

Quels sont vos différents métiers chez Axone ?

On s’étend sur trois branches bien distinctes : l’ingénierie évidemment, le conseil pur et la formation.
Cette troisième branche s’adresse vraiment à nos clients qui sont curieux d’en apprendre plus sur nos métiers, mais elle s’adresse aussi aux grands industriels qui sont de plus en plus demandeurs de découvrir ce milieu là.
On accompagne les métiers qui, eux, “font” comme les électriciens, les génie-civilistes, les mécaniciens… On communique avec tous ces corps de métier pour avoir une vision globale. Et notre mode de gestion des projets nous permet de fluidifier les échanges entre les différents intervenants afin d‘éviter les fausses notes en fin de projet. On détient cette vision holistique des projets, tout en étant spécialistes de nos missions. 

Quels sont vos clients ?

Pour la grande majorité, il s’agit de grands industriels (CEA, EDF…) in fine. Soit on travaille directement pour eux (prestation de conseil ou d’assistance), soit en sous-traitance où on va venir intégrer l’équipe projet et faire cette prestation d’ingénierie système. Pour l’instant, nos clients sont très français ; mais la méthode est applicable partout puisqu’à l’origine l’ingénierie système a notamment été développée par la NASA.
D’ailleurs, nos méthodes peuvent s’appliquer à tous les secteurs. Nous espérons d’ailleurs nous développer dans ce sens ces prochaines années.

Parle-nous un peu de toi, de ton parcours…

J’ai fait une école d’ingénieur à Grenoble (Grenoble INP – PHELMA) où j’étais plutôt orienté sciences-physique. J’ai travaillé dans deux ingénieries en sûreté nucléaire, il s’agissait surtout de grands groupes. J’ai connu Axone un peu par hasard en 2019, mais ce qui m’a tout de suite attiré c’est la taille de l’entreprise. Une structure à taille humaine où il y réellement ce côté “spécialiste” avec trois métiers distincts. Dans l’équipe, on est d’ailleurs tous spécialistes de quelque chose.
Dans mon métier, j’aime cet aspect “jouet” et ludique, je vois le problème comme un simple casse-tête à résoudre. 

Qu’est ce que tu aimes chez Axone ?

Ce que j’aime c’est l’aspect humain. On met un point d’honneur à assurer notre recrutement car on veut qu’humainement ça se passe bien dans l’ensemble de l’équipe. C’est pourquoi, même si un(e) candidat(e) n’a pas exactement les compétences techniques pour le poste, si sa motivation, son savoir-être et ses envies correspondent aux nôtres alors on lui apprendra la technique. Lorsqu’on se retrouve pour nos réunions d’équipe nationale, on sent une unité évidente entre nous, c’est quelque chose de vraiment palpable et c’est beau à voir, ça donne envie de s’investir et de rester évidemment.

Pourquoi avoir choisi Bel Air Camp ?

Nous sommes plus ou moins des anciens de Bel Air. A l’époque du premier bâtiment, nous étions prestataire de Technip, une société membre de Bel Air. 
Axone avait déjà en tête de s’implanter à Lyon, nous avions fait toutes les démarches pour louer un bureau chez Bel Air Camp car on aimait beaucoup le cadre et l’ambiance. Cependant, notre contrat avec Technip a pris fin à peu près au moment où la pandémie a démarré, ce qui nous a évidemment freiné.
Et ce n’est qu’en ce début d’année 2021 qu’on a finalement repris nos recherches de bureau, on avait une préférence pour les tiers-lieux et leur flexibilité. Nous connaissions déjà Bel Air Camp donc on s’est rapproché d’eux naturellement pour notre recherche. On aime cette mise en commun de ressources qu’on ne retrouverait nulle part ailleurs ; et avoir une équipe qui met du lien au milieu de tout ça, c’est la valeur ajoutée !

Tu n’es pas entrepreneur mais quelle est ta vision de l’entrepreneuriat ?

Effectivement, je ne suis pas du tout dans l’optique de lancer ma boîte..! Mais je suis entouré d’entrepreneurs qui ont l’envie première de monter leur entreprise, et ensuite trouver le projet qui va bien. Moi à l’inverse je savais quel type de travail je voulais faire, mais peu m’importait la façon dont j’allais le faire (grosse ou petite structure, auto-entrepreneuriat…). Là j’ai la sensation d’être à la bonne place au bon moment chez Axone.

Mot de la fin

Il faut être curieux et ne pas avoir peur des moutons à cinq pattes pour se lancer dans l’ingénierie système ! Et aimer la gymnastique intellectuelle, car on passe notre temps à jongler d’un projet à l’autre.

Notilo Plus, l’aventure entrepreneuriale sous-marine

Notilo Plus, l’aventure entrepreneuriale sous-marine

Nicolas Gambini, un des fondateurs de Notilo Plus nous raconte comment est né ce poisson technologique sous-marin.

Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter ?

Je suis ingénieur de formation, mais ma carrière a commencé dans le conseil. Puis, je suis parti dans l’industrie automobile, pour finalement revenir dans le conseil.
Ça faisait longtemps que je voulais me mettre à mon compte, pour avoir une certaine indépendance professionnelle. Mais par rapport aux jeunes de maintenant, je ne me voyais pas du tout me lancer tout de suite après mes études, j’avais d’abord besoin de faire mes armes.

J’ai toujours été passionné par la mer, le milieu marin et les nouvelles technologies, mais comme je l’ai dit je ne venais pas du tout de ce secteur. C’est donc à la suite de différentes péripéties que j’ai été amené à rencontrer les précurseurs de ce projet dans un studio de startups grenoblois. Je me suis alors joint à eux afin de l’aboutir pleinement. L’idée était toute simple : avoir un caméraman sous l’eau et donc, pour cela, il fallait créer un drone mais qui puisse aller sous l’eau.

Raconte-nous la naissance de Notilo Plus…

En 2016, Notilo est né.

Pour ce qui est du nom, il nous a été inspiré de « Notilus », tout est finalement lié à 20 000 lieux sous les mers. En un sens, on rend un peu hommage à la tradition française de Jacques-Yves Cousteau.
C’est drôle à dire, mais l’aventure Notilo a réellement démarré dans mon appartement, à Lyon. Dans l’entrée, c’était l’espace soudure, mon salon se transformait en salle de réunion, la cuisine était dédiée aux mécanos qui travaillaient sur les prototypes et la salle de bain nous servait à tester les drones dans la baignoire. Une véritable startup !
Nous étions les premiers sur le marché, pas en tant que drone sous-marin, puisqu’il en existait déjà qu’on pouvait contrôler grâce à notre smartphone, mais nous avions créé le premier drone sous-marin autonome puisque c’est lui qui suit le plongeur.
On savait évidemment que toutes les connexions (wifi, Bluetooth, GPS…) disponibles pour les drones aériens ne fonctionneraient pas sous l’eau. On a donc réfléchi à faire les choses différemment. On a également fait appel à un bureau d’étude toulonnais spécialisé en acoustique sous-marine, qui nous a fortement aidé sur le matériel à utiliser. Rapidement, on a eu des personnalités intéressées par le projet, comme un ex-champion du monde d’apnée qui a voulu devenir l’un de nos ambassadeurs. En 2017, nous sortions le premier prototype fonctionnel. Il démontrait bien notre capacité à faire ce dont on était vraiment capable.

Quels sont vos produits exactement ?

Nous avons actuellement deux drones, iBubble et Seasam, et une plateforme du nom de Notilo Cloud.
iBubble  a été notre tout premier produit, c’est celui qui a réellement permis de lancer la boîte. C’est un produit de loisir, essentiellement dédié aux plongeurs ; que ce soit le passionné de plongée qui veut le meilleur de la technologie, ou le club de plongée qui cherche à former ses adhérents.

Seasam, lui, est à destination des professionnels. C’est un peu finalement eux qui nous ont donné le déclic de lancer une gamme pour les professionnels. Après la sortie de iBubble, ils ont commencé à nous contacter pour savoir si on pouvait trouver des données spécifiques telles que : une fissure dans un bloc de béton ou encore des dépôts sur une coque de bateau. Avec Seasam, on vend des données autant à des TPE qu’à des grands comptes, mais aussi à des Métropoles par exemple. C’est là toute la différence avec notre produit de loisir.

Notilo Cloud est donc notre plateforme pour gérer et post-traiter toutes les données récoltées par le drone.

Votre travail se passe essentiellement dans des environnements naturels, quel lien avez-vous avec l’écologie et la planète ?

On ne fait que ça, travailler avec notre planète et pour notre planète. On mène de nombreuses actions en lien avec des sujets impactants. Des missions de nettoyage de fleuves ou de lacs, ou encore à la protection des océans. Et d’un point de vue technologique, on essaye aussi d’envoyer ce genre de message. C’est un moyen, parmi tant d’autres, de donner du sens à ce que l’on fait.
C’est pourquoi, autant les employés, que nos clients ou même nos ambassadeurs, sont aussi sensibles à ces actions. L’aventure Notilo va au-delà de la simple fabrication d’un drone, elle s’étend sur des valeurs que nous partageons tous ; on pourrait presque parler de communauté car on réussit vraiment à fédérer les gens autour de ces valeurs.

Qu’en est-il de votre implantation à Lyon ?

L’aventure a commencé à Lyon, mais nous avons également un bureau à Marseille. Les 2/3 de l’équipe sont à Lyon, il s’agit essentiellement des techniciens et le 1/3 restant est à Marseille et il comprend les services Sales/Marketing. Notre développement se veut évidemment international, mais le plus gros de notre marché reste en France (45%)

C’est quoi être entrepreneur pour toi ? 

L’entrepreneuriat c’est un chemin de vie. On est transporté par ça et par les rencontres qui en découlent. Mais ça réclame énormément d’énergie donc il faut se sentir prêt car on vit et on s’investit dans le projet à 3000 %. L’aventure Notilo m’a évidemment permis de grandir en tous points.

Appsent disait « Les choses sérieuses sont ennuyeuses. Transformons-les en jeu ! »

Appsent disait « Les choses sérieuses sont ennuyeuses. Transformons-les en jeu ! »

Maxence et Oxana sont les deux jeunes fondateurs d’Appsent, une agence de développement web et mobile. Leur spécialité ? La conception et le développement de logiciels dédiés à l’organisation et le divertissement.

À 24 et 25 ans vous êtes déjà fondateurs d’une entreprise, vous pouvez nous en dire plus sur votre parcours ?

Je suis Maxence et voici Oxana. Nous nous sommes rencontrés à Lille lorsque nous faisions nos études respectives, Oxana arrivait tout juste de Kiev, en Urkaine et moi j’avais grandi à Lens.

Pour ma part, j’ai toujours eu l’esprit entrepreneurial. A l’époque du lycée, en 2013, et avant même d’avoir 18 ans, j’ai monté une société en m’associant avec un ami de l’époque. Nous faisions de la vente de serveurs de jeux vidéos pour pouvoir jouer entre amis. Ca fonctionnait très bien, mais nous avons préféré arrêter, il fallait quand même passer son BAC et poursuivre ses études !

J’ai déjà travaillé en entreprise mais uniquement en tant que stagiaire, c’était intéressant mais je savais que j’étais destiné à monter ma société. Oxana m’a suivi dans cette aventure ! C’est une chance de l’avoir à mes côtés, elle est beaucoup plus créative que moi qui ai un profil très développeur.

Raconte-nous la naissance d’Appsent…

L’entreprise est née fin 2018 – début 2019. Au début, les premiers logiciels développés permettaient aux entreprises de programmer leurs post sur les réseaux sociaux. Mais très vite on a développé Sweepy.

Sweepy, c’est notre application phare. Elle permet aux familles de gérer leurs tâches ménagères entre les différents membres de la famille. L’idée était partie du constat qu’on nettoyait notre appartement le week-end parce qu’on travaillait toute la semaine. Alors, on s’est dit pourquoi ne pas en faire un petit peu chaque jour afin d’éviter d’avoir un gros ménage à faire d’un seul coup. On a donc mis en place un logiciel permettant de lister les différentes tâches à effectuer et, chaque jour, on aurait une petite tâche de 30 minutes environ à réaliser. Le but étant de faire participer toute la famille, parents, enfants ou simple couple.

Par ailleurs, on a eu des retours auxquels on ne s’attendait pas. Notre application pouvait régler des problèmes d’organisation pour des personnes ayant des troubles mentaux, comme des autistes par exemple. L’application étant ludique et intuitive, elle est facile à comprendre et les tâches à effectuer sont plus facilement réalisables. Ce qui est bien plus motivant pour ces personnes-là. On est agréablement surpris de l’impact qu’elle a eu et on est surtout très heureux de pouvoir les aider.

Des projets pour la suite ?

Oui ! On est en pleine préparation d’une nouvelle application qui permettra de gérer ses finances personnelles au quotidien. Restez à l’affût !

Pourquoi être venu à Lyon et, surtout, chez Bel Air Camp ?

Lille, il pleut trop souvent… On voulait donc déménager dans une assez grosse ville, où il fait assez bon vivre, et facile d’accès pour pouvoir retourner voir nos familles. Notre choix s’est donc porté sur Lyon.

Bel Air Camp est idéalement situé puisqu’il est très proche de chez nous. On cherchait également à rentrer dans un écosystème. Ce tiers-lieu nous permet d’avoir notre confort avec notre bureau privatif, mais de pouvoir rencontrer de nombreuses entreprises de secteurs d’activité très différents.

Qu’est ce que l’entrepreneuriat pour vous ?

Pour nous, ce qui est enrichissant c’est l’indépendance, la liberté que permet ce statut de pouvoir travailler sur ce qu’on veut et ce qu’on aime. Pouvoir choisir nos activités : coder, faire du marketing, de la rédaction… La liberté d’être polyvalente aujourd’hui ou d’effectuer une tâche spécifique demain.

Pour se lancer, il faut surtout être curieux et assez couteau-suisse. Mais je pense qu’il faut se garder une petite roue de secours dans les débuts de son projets, histoire de pouvoir tenir le cap.

Quand la passion devient un travail passionnant… Raconté par Piwio

Quand la passion devient un travail passionnant… Raconté par Piwio

L’histoire de quatre jeunes entrepreneurs qui se sont rencontrés, puis retrouvés, et enfin lancés dans l’aventure d’un projet commun. Cette histoire, n’est autre que celle de PIWIO.

Pouvez-vous vous présenter ?

Nous sommes Bertrand, Loïc, Arthur & Arthur, les quatre fondateurs de Piwio, le bureau d’étude IoT spécialisé dans la conception d’objets connectés, de systèmes électroniques embarqués et le développement d’applications web et mobile
Bertrand est avant tout chercheur à l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) à Lyon mais apporte toutes ses compétences techniques et scientifiques à Piwio. Loïc est sur les parties usages et informatique. Arthur G. est essentiellement spécialisé en informatique et Arthur C. s’occupe de l’électronique et de l’industrialisation. Par ailleurs, Loïc et Arthur C. se chargent également de la relation client.

Pour la petite histoire, Loïc, Arthur et Arthur faisaient chacun, leur thèse au sein du Laboratoire de Capteurs Biomédicaux.de l’INSA où Bertrand faisait partie de l’équipe d’encadrement. Nous avons donc pu travailler ensemble bien avant la création de Piwio et identifier toute la complémentarité entre nos profils.

Et pour le reste de l’équipe, nous avons également Jean-Martin, qui a été notre premier recrutement, et qui est spécialisé dans l’électronique, la tech et l’informatique. Puis, nous avons Hugo et Matthieu en stage et alternance pour quelques temps.

Comment a démarré l’aventure Piwio ?

Après sa thèse, et un passage par une startup, Loïc a voulu créer sa boîte. Il a repris contact avec les deux Arthur et Bertrand pour leur proposer de se lancer à quatre pour vivre l’aventure tous ensemble ! Piwio existe donc depuis 2018 et nous avons intégré Bel Air Camp quasiment au même moment.

Quelle est votre activité ?

Piwio est un bureau d’études sur les objets connectés. Nos profils très complémentaires nous permettent de fournir une expertise très poussée sur des domaines qu’on ne peut maitriser seul. Nous aidons nos clients dans la conception de cartes électroniques, d’applications mobiles ou encore d’intelligences artificielles. Les projets de nos clients sont souvent complexes et nous offrons une équipe resserrée et agile qui maximisent les chances de réussite des projets.

Et plus précisément, de quoi est composé votre travail au quotidien ?

Effectivement, quand on dit « bureau d’étude sur les objets connectés » ça comprend en fait deux parties :

La partie conception et développement IoT : là, nous rendons concret un projet client via des prototypes et l’industrialisation qui s’ensuit. Les objets connectés sont présents partout, ce qui fait qu’on peut travailler sur des montres de sport, comme des jeux pour enfant, ou encore de la mesure de maturation de béton pour la construction. Ce sont tous les objets avec de l’électronique et du logiciel intégré, et potentiellement des éléments à côté tels qu’une application Android, un site web… Un objet IoT, c’est rare qu’il fonctionne tout seul, il y a donc tout un écosystème autour que nous aidons à concevoir.
Et la partie étude : c’est de l’accompagnement en amont. Parfois au début de leur projet, les clients ont juste l’idée sur laquelle repose leur business et ils veulent savoir si elle est réalisable ou non, et avoir un ordre de grandeur pour son coût futur. Donc on fait un premier accompagnement sur la faisabilité de leur projet.

Selon les projets, soit on fait la totalité du processus d’accompagnement incluant les développement et l’industrialisation, soit on intervient ponctuellement sur des étapes spécifiques.

Qui sont vos clients ?

Ils sont très variés ! Il s’agit plutôt de PME et start-up, mais aussi de laboratoires qui ont des besoins très spécifiques en instrumentation (faire des mesures de qualité, avec des capteurs miniaturisés, pour leurs expériences scientifiques). Nous accompagnons également des grands comptes de manière ponctuelle.

Quelle est la durée de vos projets ?

Ça dépend du degré de finition. Ça va de deux à douze mois en général, mais la moyenne est de quatre mois pour la majorité des demandes.

Pourquoi avoir choisi Bel Air Camp ?

Le cadre de travail est vraiment agréable et c’est ce qui nous a attiré tout de suite ! On essaye de faire attention à la Qualité de Vie au Travail, c’est important autant pour nous que pour notre équipe. Bel Air y contribue évidemment. Nous sommes aussi très attentifs aux évènements organisés, de nombreux sujets peuvent nous intéresser et, d’ailleurs, à l’époque c’est grâce à certains évènements qu’on a pu avoir de bons conseils et recommandations quant à la création et au développement d’une boîte.

La communauté chez Bel Air Camp est aussi un vecteur très important de cette dynamique, pouvoir échanger avec les membres et bénéficier de leurs expériences c’est très enrichissant !

Photos : cestdanslaboite.photo

“Il faut avoir le goût de l’incertitude” – By Loupiote

“Il faut avoir le goût de l’incertitude” – By Loupiote

Des mots de Maxime Dubois pour une interview des plus authentiques. Nous partons à sa rencontre et à celle de sa société : Loupiote.

Qui es-tu Maxime et quel est ton parcours ?

Je suis Maxime, le fondateur de Loupiote. Si je prends trois adjectifs qui me caractérisent le mieux, je dirais : authentique, impatient et impulsif. Mon parcours a démarré par un DUT à Lyon, puis une école d’ingénieur en alternance à l’ECAM Lyon. J’avais toujours eu envie de faire de l’entrepreneuriat, mais je n’avais pas de date ni de projet arrêté. Puis l’idée de “Loupiote” a mûri entre 2019 et 2020. Entre-temps, j’ai notamment intégré le réseau du Village des Créateurs à Lyon et, très récemment, le vôtre, à Bel Air Camp.

Quelle est ta vision d’un entrepreneur ?

Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui se met dans une situation inconfortable en permanence. Il faut avoir le goût de l’incertitude pour pouvoir faire ce métier.

Quels sont tes échecs et ta plus grande réussite rencontrés durant ton parcours ?

Je vais faire une seule et même réponse. Ma plus grande réussite, ce sont mes échecs car ce sont grâce à eux que j’ai pu comprendre ce que je voulais faire. Et mes échecs, je n’en ai pas eu durant mes études, mais professionnellement oui, comme la plupart des gens j’ai eu des déceptions et des coups durs, mais je me suis construit sur ces choses que j’avais mal faites ou qui me sont arrivées, et j’ai rebondi. J’apprends de mes échecs.

Passons à Loupiote, de qui est composée l’équipe ?

Maxime DUBOIS (donc moi-même, le fondateur), Aline mon associée qui est également à l’initiation de ce projet mais qui intervient surtout sur la partie design et graphique, et enfin Salomé, ma première salariée en alternance.

Existe-t-il une journée type dans ton travail ?

Absolument pas ! Ça peut être une journée d’administratif chez moi, qu’une journée à l’atelier pour faire de la production et de l’emballage des colis, ou encore des rendez-vous téléphoniques et du traitement des mails.

Comment Loupiote est né et d’où vient ce nom ?

En mars 2020, j’ai commandé ma première machine, avant cela j’utilisais des machines dans les Fab Lab.
Pour la petite histoire, ce nom ne m’est pas venu tout seul. A l’époque du prototype, mon ancien patron, un véritable bon vivant qui a par la suite monté sa structure de création de noms d’entreprises justement, m’avait écouté attentivement quand je lui racontais mon projet. Il me dit alors “il faut que tu l’appelles Loupiote”. J’y réfléchissais mais en parallèle je persistais à chercher par moi-même un nom, mais je n’en trouvais pas. Mon ex-patron avait planté cette graine dans mon cerveau. Alors Loupiote est resté et me paraissait évident.

Les premières lampes étaient designées pour les enfants, “Loupiote” avait cette connotation enfantine qui matchait bien avec le produit. Actuellement, je suis toujours content de ce nom. En revanche, c’est un peu plus difficile à assumer sur deux segments : les gammes très ciblées design et le segment international, car c’est du jargon français. On est en pleine réflexion pour améliorer cela.

Pourquoi avoir choisi le bois ? Qu’est ce qui te plaît dans ce matériau ? (une passion de toujours, la matière…)

Bonne question ! J’ai réfléchi à d’autres matériaux mais, avec mon associée, on les a toujours déclinés. Mais toi tu poses la question “pourquoi”, alors que pour ma part j’ai procédé par élimination et par ce qui me semblait évident.

Alors, qu’est ce qui était évident dans le choix du bois ?

Une image bas carbone, des emballages hyper sobres, une communication sobre, épurée et minimaliste, avec le moins d’éléments possibles, des cartons sans encre ni colle, des prestataires logistiques engagés et locaux. On veut prôner des valeurs écologiques et le bois fait cohérence avec tout ça. 

Sur la partie technique, utiliser d’autres matériaux aurait été plus simple et plus productif que le bois qui se travaille et dont les épaisseurs peuvent varier selon l’humidité par exemple.

D’où provient ta matière première ?

Le bois provient d’une PME familiale, la CICA à Romans-sur-Isère. Je les ai évidemment rencontré, ceux qui gèrent la société et ceux qui coupent le bois. Celui-ci, en revanche, provient d’une exploitation franco-italienne que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir, mais c’est dans mes projets. Je veux vraiment rencontrer chaque maillon de la chaîne, à mon sens c’est important de connaître l’entièreté de ceux qui composent la chaîne. 

Le bois n’est donc pas une passion, mais c’est plus le côté local et naturel qui m’a plu.

Quels sont tes produits exactement ?

J’ai deux types de produits : des lampes design pour enfants et des suspensions design.

Designer une lampe pour enfant, a induit ton choix du nom “Loupiote” ou est-ce l’inverse ?

Bonne question ! Dur d’y répondre ahah

On savait que nos design étaient typés enfant, mais on ne les a pas vraiment dessinés pour cela. C’est réellement quand on l’a mis sur le marché qu’on s’est rendu compte que le produit était destiné à être un cadeau pour enfant. On le savait déjà, mais on voulait que ce soit enfant et design, sauf que c’est le côté enfant qui a pris le pas dessus.

En revanche, ce qu’on a remarqué, c’est que la cible est la même que ce soit pour les lampes design enfants que pour les suspensions design. On se fait connaître soit par l’un, soit par l’autre et dans la plupart des cas, cela entraîne de nouveaux achats sur l’autre segment.

Mais dans le fond, les cibles on s’en fiche. Notre raison d’être est de faire valoir des luminaires qui soient français, avec ces valeurs auxquelles nous tenons : le local, le faible impact avec des luminaires durables et design (comme on l’entend nous bien-sûr) et avec un vrai côté artistique.

Tu as toujours été sensible à l’art ?

Pas toujours, je viens d’une formation d’ingénieur et, je dois avouer, que je suis celui qui dispose du côté cartésien. C’est Aline, mon associée, architecte de par son métier qui a cette fibre artistique. Cela m’impressionne de voir cette capacité d’adaptation pour les architectes de faire de l’art sur différentes échelles : une maison, une salle de bain ou encore un petit objet comme le mien.

Tu nous parlais de vos cibles, comment et à qui vendez-vous ce produit ?

La cible en elle-même on s’en fiche, nous ce qu’on souhaite c’est vendre à des personnes qui adhèrent à nos valeurs. Que ce soient des professionnels ou des particuliers, on va là où le produit plaît et on est sur deux fronts : le retail, même si actuellement c’est plus compliqué on a quand même intégré une cinquantaine de magasins en moins d’un an. Cependant, l’essentiel de la vente se fait en ligne et c’est un bon point pour nous puisqu’on veut se développer davantage à l’international.

Quels sont, d’ailleurs, tes projets à venir ?

Recruter, changer d’atelier, développer de nouvelles gammes, je voudrai aussi passer du statut de petit acteur sur le marché à un plus gros, car je souhaiterai que Loupiote devienne une référence pour les gens. Par ailleurs, je veux garder l’image “d’atelier” car je veux toujours garder un oeil sur la production.

Des anecdotes à nous raconter ?

Sur les gravures notamment, c’est là où on se rend compte que la personne veut se faire plaisir. En passant sa commande de gravure personnalisée, on a l’impression qu’elle n’imagine pas qu’il y a un humain derrière qui va la voir et la graver. J’ai déjà eu des messages assez fantaisistes ou très intimes, c’est rigolo.

A l’inverse, quelles galères as-tu rencontré ?

Comme je le disais, mes échecs ou galères n’en sont pas vraiment puisque je me forme dessus. Mais une chose improbable nous est arrivée, un soir de Noël, nous étions deux à l’atelier, on préparait les commandes assez tardivement car il y en avait beaucoup. Et, sortis de nulle part, on voit des policiers nous surprendre. En fait, la sécurité avait été prévenue qu’il y avait du mouvement dans le bâtiment, ils ont cru que c’était des intrus en train de faire une tentative de cambriolage, mais non c’était seulement nous !

Un dernier mot ?

Quelque chose qui m’anime : faire développer la boîte. Au-delà de l’atelier Loupiote, ce sont mes valeurs que je mets dans la société, donc la développer c’est me développer moi-même. Et c’est ça qui m’anime, voir le projet grandir, constituer une équipe, c’est constructif personnellement.
Un mot pour les autres : Je ne sais pas… En ce moment, je me dis que souvent t’essayes de chercher de l’aide auprès des autres. Et c’est bien, mais tu vois dans les structures comme les incubateurs, car je suis passé par un incubateur et je suis très critique là-dessus, la plupart des gens viennent chercher du réconfort plutôt que de se lancer. Et ce que j’ai appris pendant un an, c’est que j’allais trouver la solution à mes problèmes par moi-même mais avec l’aide des gens, ce n’est pas l’incubateur qui allait trouver ma solution.
Tu es ta propre barrière, tu te poses tes propres limites autant dans l’entrepreneuriat que dans ta vie personnelle.