Cette semaine, c’est Félix Hébert qui nous a ouvert les portes de son atelier pour nous faire découvrir les coulisses de Cyclik, la première marque de vélo sur-mesure en bambou made in France.

Depuis son arrivée à Bel Air cet automne, Félix n’arrête pas de courir. Comme tous les entrepreneurs en démarrage, il jongle entre immatriculation de l’entreprise, conception, fabrication et  commercialisation. Une vie de dingue qui n’est pas pour déplaire à cet ancien auditeur qui « n’imaginait pas sa vie sans challenge». Félix fait partie de cette nouvelle génération d’entrepreneurs reconvertis, qui a à peine 30 ans, sont bien décidés à construire un projet pérenne, à taille humaine, exigeant mais aussi responsable. « Je ne rêve pas de devenir un mastodonte de la vente de vélo, simplement que Cyclik soit reconnue comme une marque sérieuse et qualitative »

Petit retour en arrière…

Passionné de vélos depuis tout petit, ce haut-savoyard fait de la compétition pendant plus de 10 ans. Il fera le choix de ne pas poursuivre en professionnel pour se consacrer à ses études. « Sans regret, même si, parfois, forcément, en voyant certains potes faire le tour de France, ça donne envie ! » En 2014, salarié dans un cabinet d’audit financier, Félix passe ses week-ends à fabriquer son premier vélo en bambou. Au fil des mois, cette passion se transforme en véritable projet professionnel. C’est en 2016, à l’aube de ses trente ans, qu’il décide de quitter son poste pour lancer Cyclik. « Très vite, j’ai compris que je ne devais pas avancer seul. J’ai cherché à rejoindre un incubateur. C’est finalement à l’incubateur Jean Moulin à Lyon 3 que j’ai posé mes bagages. » 

50H pour fabriquer un vélo

La moitié du temps à l’incubateur, l’autre dans son atelier de fabrication à Bel Air Camp, où le fondateur de Cyclik conçoit à la main ses cadres en bambou et peaufine les prototypes des futurs modèles.  « Je propose aujourd’hui des vélos de ville, de route et de randonnées sur-mesure. Après avoir rencontré mes clients et leur avoir posé toute une série de questions sur leur poids, leur taille, et habitudes de cycliste…, je passe près de 50 heures sur la réalisation de leur vélo personnalisé. J’aime bien comparer mon métier à celui d’un tailleur ! »

Unique en France, son vélo doté d’un cadre en bambou, a déjà conquis plusieurs passionnés de petite reine. En 2017, son prototype aujourd’hui très abouti, lui a permis de remporter le prix de la startup la plus innovante lors de la Foire de Lyon. Heureux dans sa double vie d’artisan-startuper, Félix reconnait volontiers que ce sont ses premières ventes qui ont été le déclic de sa nouvelle vie d’entrepreneur. « Ça a aussi permis de rassurer mon entourage ! ». Et quand on l’interroge sur l’avenir du vélo en ville, son discours oscille entre optimisme et réalisme. « Il faut simplifier l’utilisation du vélo et surtout mettre en place les infrastructures pour une pratique la plus sécurisée possible, comme en Europe du nord. Toutes les nouvelles startups qui s’intéressent à ce mode de transport, (comme Doctibike et Addbike ici à Bel Air) sont le signe que les usages changent. Et forcément, plus il y aura d’innovation, de magasin, de nouveaux produits plus beaux, plus accessibles, plus légers et résistants, plus les gens s’y mettront ! »

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