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Addbike : « Le vélo est l’avenir des métropoles ! »

Addbike : « Le vélo est l’avenir des métropoles ! »

Dans le cadre du Challenge Mobilité 2018 auquel Bel Air Camp participe, nous sommes allés interroger Christophe Defaix, le co-fondateur d’Addbike. Fondée en 2015, cette entreprise lyonnaise propose de transformer n’importe quel vélo en triporteur grâce à l’ajout d’un ingénieux module à deux roues remplaçant la roue avant du vélo et qui permet aussi bien de transporter son enfant que ses courses, jusqu’à 35 kg.

Les + de l’Addbike

Produit multi-usage, AddBike se démarque des triporteurs traditionnels par son prix accessible, sa maniabilité et son aspect compact.

Bonjour Christophe. AddBike vient d’entamer sa première véritable « saison » au niveau commercial.  Vous êtes prêts ?

« C’est effectivement notre première grosse saison puisque nous avons commencé à commercialiser nos produits à partir de septembre 2017. Les ventes dans le domaine du cycle sont très liées à la météo ! Cet hiver, nous avons peaufiné notre première série d’AddBike et développé notre réseau de revendeurs. Nous sommes désormais présents dans près de 120 points de vente (des magasins de cycles), en France et en Belgique principalement, avec l’ambition de conquérir largement le marché nord européen (Allemagne et Pays-Bas en tête) dès 2019. »

Quel est votre client type actuellement ? 

« Nous avons principalement des familles, résidant dans les métropoles mais aussi des professionnels qui customisent leurs AddBike. Notre clientèle est encore en majorité masculine mais nous avons de plus en plus d’utilisatrices. Les trajets quotidiens jusqu’à l’école puis le travail ou les sorties familiales le week-end sont autant d’occasions d’utiliser l’AddBike »

Avez-vous prévu de commercialiser de nouveaux modèles d’Addbike ?

« Nous sommes actuellement en test avec des collectivités et des entreprises pour les convaincre de passer à ce nouveau mode de transport au quotidien. Nous prévoyons ainsi de nouveaux modules pour répondre au mieux aux attentes de ces publics professionnels. Mais nous mettons aussi en avant le Do It Yourself : chacun peut personnaliser son Addbike selon ses besoins, en y ajoutant un contenant adapté à ses charges à transporter. »  

Etes-vous optimiste sur le développement du vélo en France ?

« Je suis persuadé que la France est en train de rattraper son retard. Un retard fortement lié à notre culture de la voiture comme symbole de réussite. Nous attendons cependant de voir s’il y aura un plan vélo porté par l’état en 2018. A l’heure actuelle,  il reste à trouver les financements pour répondre à l’appel des associations de promotion du vélo. En attendant, il ne faut pas relâcher les efforts entrepris par de nombreuses municipalités, notamment sur l’amélioration des pistes cyclables. »

Et le succès du vélo à assistance électrique, vous y croyez ?

« Evidemment ! Il y a eu un boom des ventes notamment grâce à la prime d’achat de 200 € proposée par l’Etat en 2017. Le vélo à assistance électrique correspond très bien à notre cible qui est principalement urbaine. Sans oublier que tous ces nouveaux usagers pousseront à créer de nouveaux aménagements pour le vélo en ville. Pour 2018, ce sont les collectivités locales qui ont pris le relais de l’état en proposant pour certaines, des aides à l’achat de certaines catégories de vélo (vélos à assistance électrique, pliants ou cargo). Nous sommes par exemple très contents que le système AddBike soit éligible à l’aide de 100 € proposée par la Métropole de Lyon depuis début mai, c’est une bonne opportunité pour les cyclistes grand lyonnais de franchir le pas ! »

Délibio, le futur de l’alimentation est en marche

Délibio, le futur de l’alimentation est en marche

Projet atypique mais emblématique de Bel Air Camp, Délibio ne fabrique pas des robots mais des plats 100 % bio et zéro déchet. Retour sur cette aventure éco-responsable initiée il y a plus de 2 ans par Antoine Perrin, un ingénieur passionné de voitures électriques.

Délibio

Le mieux manger fait partie des sujets entrepreneuriaux les plus en vue du moment. Tout particulièrement à Lyon. Dans un secteur pris d’assaut par les industriels, de jeunes pousses tentent de tirer leur épingle du jeu. Délibio fait partie de ces projets food lyonnais qui comptent bien changer les habitudes des consommateurs, sans les culpabiliser. À la tête de cette équipe de trublions de la nourriture, Antoine Perrin, 29 ans, originaire des Vosges. « De Gérardmer exactement. J’ai grandi dans une famille qui portait des valeurs de respect de l’environnement, de bien manger, anti- gaspi. » Animé par la conviction profonde que qualité et prix accessibles ne sont pas incompatibles, il commence, en 2015, à modifier ses habitudes alimentaires. « Je me suis passionné pour la cuisine ancienne, la cuisine du monde. J’ai diminué les produits industriels et la viande. »  Son idée de plats en bocaux issus de produits locaux et bio fait son chemin. Pendant près de 2 ans, il peaufine son concept, dans sa cuisine, et se met en quête de son futur chef. « J’ai malheureusement croisé pas mal de cuisiniers qui ne voulaient pas travailler les produits différemment de leurs habitudes J’ai mis des mois à trouver la perle rare. » C’est finalement grâce au réseau qu’il croise le chemin de Mansour, « son magicien ».

Un industriel écolo

L’aventure Délibio pouvait enfin commencer. Soutenu par ses proches qui investissent dans le projet, Antoine choisi d’implanter la cuisine et les bureaux de Délibio à Bel Air Camp fin 2017. Fasciné par le succès de Tesla et de son fondateur Elon Musk, le jeune ingénieur de 29 ans souhaite avant tout casser les codes du milieu de la restauration. « Je veux être un industriel écolo », annonce Antoine. Ambitieux mais avec la tête sur les épaules, le fondateur de Délibio ne veut pas se limiter à quelques ventes de bocaux quotidiennes. Pour cette année, son objectif est de « sortir » 150 bocaux par jour. Grâce notamment à l’événementiel, mais aussi grâce à des partenariats auprès d’épiceries bio et zéro déchet telles que Bulko et À la source. Parmi ses recettes originales, ses clients ont pu expérimenter les pilaf de curry au chou-fleur, les spaghettis à la sauce tomate & porc grillé, ou bien encore le boeuf carottes, endives braisées.

Entreprendre pour donner du sens

Entrepreneur depuis le lycée, rien ne prédestinait Antoine à monter une entreprise dans la nourriture. Curieux, touche-à-tout, il passe ses années lycées à prototyper des voitures électriques en échelle réduite. Pendant ses études d’ingénieur mécanique, il créera même un bureau d’études spécialisé dans la promotion des véhicules électriques. « L’école m’a toujours ennuyée. À 16 ans, j’ai même pensé à être émancipé pour monter ma société ». En parallèle de ses études, Antoine développe son activité de bureau d’études. Échaudé par un client mauvais payeur, il choisit en 2010 de quitter le monde de l’entrepreneuriat pour le monde du salariat. « C’est vraiment un épisode qui m’a marqué. J’avais une confiance totale en ce client et je me suis senti agressé », confie le jeune homme. Il renouera avec ses premiers amours 5 ans plus tard. Grâce à son expérience de développeur et de business développer, il conseille plusieurs startups lyonnaises pendant 6 mois avant de lancer Délibio.  

« J’ai été opéré 8 fois au cours de ma vie à cause d’une malformation à la naissance. Dans ce genre de cas, tu es obligé de composer avec le chaos. Ça m’a appris à être plus attentif aux solutions qu’aux problèmes ! » Résilient et optimiste face à l’avenir, le jeune homme confie aujourd’hui que sa plus grande satisfaction est de créer de l’emploi. Son équipe comptera bientôt 10 salariés. Son agenda printanier est déjà bien booké, mais si vous avez besoin de plats originaux pour un événement, n’hésitez pas à le contacter ! Il vous trouvera toujours une solution, adaptée à vos envies et à votre budget…

Dispojob révolutionne le travail temporaire !

Dispojob révolutionne le travail temporaire !

« Un texto, un boulot », voilà la devise de Sébastien Mirisola, fondateur de Dispojob et membre de Bel Air Camp depuis septembre 2017. Cet ancien responsable d’agence intérim a mis au point le premier logiciel SaaS pour automatiser le recrutement et l’embauche de travailleurs temporaire en France.

Dans les longs couloirs de Bel Air Camp, Sébastien a su très vite trouver sa place. Modeste, blagueur, disponible, excellent guitariste à ses heures perdues, toujours branché à son portable et à son kit main libre, celui qui se serait bien vu animateur télé dans une autre vie, mène son projet tambour battant. « J’ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur de l’intérim. J’ai commencé recruteur, puis commercial avant de gérer 3 agences en Rhône-Alpes. Déjà, à cette époque, j’essayais de convaincre ma direction d’automatiser la déclaration d’embauche à l’URSSAF dès l’acceptation d’une mission par sms des intérimaires. On me riait au nez en me disant que c’était impossible ! »

Dispojob 1.0

Convaincu du besoin de digitaliser les process des agences intérim, il décide de lancer la première version de Dispojob en 2012. « Je savais où je voulais aller. Mon objectif était de faciliter l’embauche d’intérimaire dans l’heure, 24h/24, 7 jours sur 7. Mais ma première approche, plus axée sous la forme d’une agence d’intérim 100% en ligne, était trop en avance sur le marché. » 18 mois plus tard, plus en phase avec la tournure que prend son Dispojob 1.0, Sébastien décide de tout arrêter. Pendant plus d’an, il travaille d’arrache-pied pour se refaire une santé financière. « J’ai jonglé avec 4 emplois différents durant cette période. »

Une année prometteuse

2018 sera une année tremplin pour Dispojob qui devrait tripler ses effectifs et son chiffre d’affaires. « Je pars bientôt m’installer à Bordeaux avec ma femme afin d’ouvrir un nouveau bureau sur place.  J’envisage aussi de réaliser une première levée de fond. » Si vous voulez rejoindre Dispojob, sachez que c’est le moment ! Sébastien recrute des développeurs aguerris, une personne pour l’épauler sur la partie administrative et financière et une personne sur la partie commerciale et formation.

Fuzz Design : l’esthétisme avant tout

Fuzz Design : l’esthétisme avant tout

Cette semaine, nous sommes allés dans la « zone sud » de Bel Air Camp pour « cuisiner » Lionel, le fondateur du studio de création « Fuzz design ». A 48 ans, gonflé de passion, cet entrepreneur défend l’image du métier de créatif, à l’heure où le graphisme n’a jamais été autant démocratisé.

Si l’on devait trouver un point commun aux entrepreneurs de Bel Air Camp, ce serait sans aucun doute la passion. Qu’il s’agisse de Sébastien de Dispojob, de Philippe de Avec Plaisir !, ou bien encore de Félix de Cyclik, tous sont animés d’une passion sans faille. Un moteur indispensable pour surmonter les affres de la vie d’entrepreneur. Lionel fait aussi partie de cette catégorie d’entrepreneurs passionnés. Et déterminés. A 48 ans, cet « imagineur » sait parfaitement où il va. « Le jour où j’ai décidé de créer mon entreprise, je savais que je ne voulais pas être freelance.  Je souhaitais monter un studio de création avec, à terme, une équipe sous mon aile. ». Alors qu’il s’apprête à accueillir sa première stagiaire, Lin, « une jeune bourrée de talent ! », Lionel Thinque est heureux d’entamer une nouvelle étape de sa carrière professionnelle. « J’adore mon métier. Ce qui me motive aujourd’hui, c’est mon envie de transmettre, d’accompagner des jeunes, de porter des projets. »

Etes-vous optimiste sur le développement du vélo en France ?

Quand on lui demande de nous parler de son parcours, ce dernier esquisse un petit sourire.  Forcément, une vie professionnelle de 30 ans, ça ne se raconte pas en 3 minutes ! « Très tôt j’ai su ce que je voulais faire. J’adorais dessiner. Tout ce qui touchait à l’esthétisme me passionnait. Je m’imaginais travailler comme graphiste dans un grand magazine ! ». Pas vraiment à l’aise sur les bancs de l’école, Lionel démarre un brevet de technicien en art graphique, en même temps que les beaux-arts, à 15 ans. 3 ans plus tard, diplômé et tout juste majeur, il entame sa carrière de graphiste. D’abord maquettiste à Paris, puis Directeur Artistique au sein d’une agence en Martinique, puis chef de studio dans une imprimerie dans la Drôme pendant 14 ans. S’il a gouté quelques temps au monde un peu egocentrique des agences de pub parisiennes, ce créatif dans l’âme est vite revenu à son métier initial.  « L’esthétisme, donner du sens… c’est vraiment ce que j’aime faire ! ».

Un nouveau souffle

30 années passées à essayer d’avoir des idées tous les jours, cela demande tout de même une certaine endurance.  « Il faut régulièrement trouver un nouveau souffle ! ».  Ce nouveau souffle, Lionel le trouve alors à travers l’entrepreneuriat. « Il y a 2 ans, ma compagne a eu une opportunité professionnelle sur Lyon. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être la bonne occasion pour me lancer ». Quelques mois plus tard un master 2 en Direction commerciale en poche, il lance Fuzz Design, [en référence à l’effet de pédale des guitares électriques, l’autre passion de Lionel]. Rapidement, le studio décroche ses premiers contrats. Valrhona, Corsair, Tui France, l’agence Neroli à Paris, Michel Rostang…  « Je me suis fait rapidement une place en misant tout sur la qualité, la réactivité et la créativité. »

Lionel Thinque de Fuzz Design à Bel Air Camp

Installé à Bel Air Camp depuis avril 2017, Lionel se sent chez lui. « Ici, je profite d’un environnement qui m’inspire beaucoup. C’est hyper motivant d’être entouré de jeunes entrepreneurs ! Le Tech Park m’a donné de nouvelles perspectives de création. J’aimerais, un jour, avoir une belle presse typo pour faire de la sérigraphie, travailler sur des supports physiques. » Papa d’un ado de 16 ans et d’un bébé de 1 an, le fondateur de Fuzz Design assume volontiers « le grand écart » et son côté « suisse » au travail. Au même titre que son côté « déconneur » dans sa vie personnelle. Toujours pleins d’idées et d’envie, il compte développer cette année une nouvelle offre autour du motion design et de l‘illustration 3D… « C’est difficile de constater à quel point les journées passent vite ! Mais la clé est de parvenir à se dégager du temps en travaillant plus intelligemment ».

Cyclik : le vélo en bambou made in France

Cyclik : le vélo en bambou made in France

Cette semaine, c’est Félix Hébert qui nous a ouvert les portes de son atelier pour nous faire découvrir les coulisses de Cyclik, la première marque de vélo sur-mesure en bambou made in France.

Depuis son arrivée à Bel Air cet automne, Félix n’arrête pas de courir. Comme tous les entrepreneurs en démarrage, il jongle entre immatriculation de l’entreprise, conception, fabrication et  commercialisation. Une vie de dingue qui n’est pas pour déplaire à cet ancien auditeur qui « n’imaginait pas sa vie sans challenge». Félix fait partie de cette nouvelle génération d’entrepreneurs reconvertis, qui a à peine 30 ans, sont bien décidés à construire un projet pérenne, à taille humaine, exigeant mais aussi responsable. « Je ne rêve pas de devenir un mastodonte de la vente de vélo, simplement que Cyclik soit reconnue comme une marque sérieuse et qualitative »

Petit retour en arrière…

Passionné de vélos depuis tout petit, ce haut-savoyard fait de la compétition pendant plus de 10 ans. Il fera le choix de ne pas poursuivre en professionnel pour se consacrer à ses études. « Sans regret, même si, parfois, forcément, en voyant certains potes faire le tour de France, ça donne envie ! » En 2014, salarié dans un cabinet d’audit financier, Félix passe ses week-ends à fabriquer son premier vélo en bambou. Au fil des mois, cette passion se transforme en véritable projet professionnel. C’est en 2016, à l’aube de ses trente ans, qu’il décide de quitter son poste pour lancer Cyclik. « Très vite, j’ai compris que je ne devais pas avancer seul. J’ai cherché à rejoindre un incubateur. C’est finalement à l’incubateur Jean Moulin à Lyon 3 que j’ai posé mes bagages. » 

50H pour fabriquer un vélo

La moitié du temps à l’incubateur, l’autre dans son atelier de fabrication à Bel Air Camp, où le fondateur de Cyclik conçoit à la main ses cadres en bambou et peaufine les prototypes des futurs modèles.  « Je propose aujourd’hui des vélos de ville, de route et de randonnées sur-mesure. Après avoir rencontré mes clients et leur avoir posé toute une série de questions sur leur poids, leur taille, et habitudes de cycliste…, je passe près de 50 heures sur la réalisation de leur vélo personnalisé. J’aime bien comparer mon métier à celui d’un tailleur ! »

Unique en France, son vélo doté d’un cadre en bambou, a déjà conquis plusieurs passionnés de petite reine. En 2017, son prototype aujourd’hui très abouti, lui a permis de remporter le prix de la startup la plus innovante lors de la Foire de Lyon. Heureux dans sa double vie d’artisan-startuper, Félix reconnait volontiers que ce sont ses premières ventes qui ont été le déclic de sa nouvelle vie d’entrepreneur. « Ça a aussi permis de rassurer mon entourage ! ». Et quand on l’interroge sur l’avenir du vélo en ville, son discours oscille entre optimisme et réalisme. « Il faut simplifier l’utilisation du vélo et surtout mettre en place les infrastructures pour une pratique la plus sécurisée possible, comme en Europe du nord. Toutes les nouvelles startups qui s’intéressent à ce mode de transport, (comme Doctibike et Addbike ici à Bel Air) sont le signe que les usages changent. Et forcément, plus il y aura d’innovation, de magasin, de nouveaux produits plus beaux, plus accessibles, plus légers et résistants, plus les gens s’y mettront ! »

« Avec Plaisir ! » : Du pur bonheur entre deux buns

« Avec Plaisir ! » : Du pur bonheur entre deux buns

Cette semaine, on ouvre vos chakras gustatifs avec le portrait de « Avec Plaisir, Burgers de chef », premier d’une longue série à venir sur les entreprises membres de Bel Air Camp. Article à lire pendant votre pause déjeuner pour décupler le plaisir de lecture !

Avec Plaisir ! Burger du chef - Bel Air camp

Quand Philippe Escaich a signé son bail à Bel Air Camp, la nouvelle de son arrivée s’est répandue comme une traînée de poudre… « Mais si, tu sais, c’est celui a participé à Master Chef !  – Il lance quoi comme concept ? – Des burgers faits maison à manger sur le pouce ! – Ah excellent ! Des burgers tout chauds, tout frais à Bel Air ! On va se faire plaisir le midi !  » Ça tombe bien ! C’est justement le mot que Philippe affectionne le plus. « Je veux mettre du plaisir dans mon travail et faire plaisir aux gens. Nous vivons dans un monde où tout va tellement vite… Juste ce moment où tes clients te disent « Merci, c’était super bon ! », rien que ça, ça donne du sens à ma vie. ». En plein travaux pour l’aménagement de sa cuisine, Philippe Escaich n’a pas attendu que ses hottes soient posées pour démarrer son activité. « Je viens à peine de lancer mon site web mais je suis déjà demandé un peu partout pour faire des animations culinaires. Je crois que plus de 1000 personnes ont déjà goûté à mes burgers. »

Sa recette de burger, ce Toulousain, papa d’une petite fille de 5 ans, l’a imaginé suite à la demande un peu folle d’un de ses clients. « Je participais à un événement au cours duquel je devais sortir 300 burgers en une heure. En faisant des burgers classiques, c’était mission impossible. L’idée d’incorporer des ingrédients directement dans la viande m’a alors semblé être une bonne alternative. Le résultat a tout de suite plu ! Cette façon de faire des burgers, très française, me correspondait bien aussi. » En le voyant (et en l’entendant) pour la première fois, on imagine que Philippe a travaillé toute sa vie en cuisine… Pourtant, comme beaucoup d’entrepreneurs à Bel Air Camp, il fait bel et bien partie de cette vague de reconverti, pour qui la « bonne bouffe » n’était, jusque-là, qu’un simple passe-temps. «J’ai une maman qui me rêvait en ingénieur. Je suis finalement devenu conseiller financier et directeur de réseau dans le secteur de l’assurance santé. ». Pendant 10 ans, l’ancien manager passionné de cuisine prend plaisir à faire évoluer ses équipes. Et passe son temps libre à cuisiner pour ses amis et sa famille. Jusqu’au jour où le couperet tombe. « Je me suis fait licencier du jour au lendemain. Ça a été un coup dur. Mon premier réflexe a été de retrouver un emploi dans mon secteur. »  Sans succès… C’est à ce moment qu’il décide de tenter le casting de MasterChef. « J’ai vu l’appel à candidatures un soir devant ma télé et je me suis dit pourquoi pas ! » Une décision qui s’avérera très vite payante. En, effet, sur 18 000 candidats, il se démarque et est choisi pour rejoindre les 18 finalistes de l’émission. S’en suit alors 2 mois de tournage, de belles rencontres et finalement, la conviction que la cuisine fera partie de sa seconde vie professionnelle !

Avec Plaisir ! Burger de Chef !

« Quand j’ai terminé l’émission, j’ai décidé de passer mon CAP cuisine en candidat libre. Je l’ai obtenu mais non sans peine. ».

En parallèle, Philippe souhaite continuer à mettre à profit ses compétences en management. « J’ai commencé à développer une activité de team building autour de la cuisine. Je recherchais aussi un restaurant pour effectuer un stage. A 42 ans, malgré ma petite notoriété, sans convention, j’avoue avoir pas mal galéré. ». C’est finalement Jean-Paul Pignol, le traiteur lyonnais, qui lui ouvrira les portes de son labo. Sensible au parcours de Philippe et surtout convaincu de ses capacités, ce dernier lui confie, à l’issue de son stage, la direction des opérations du lancement de la brasserie du Musée des Confluences. Un projet ambitieux et attendu qui n’effraie pas l’ancien candidat de Masterchef. Encore une fois le succès est au rendez-vous ! Après 2 années intenses passées à la tête de ce restaurant, Philippe décide de se lancer à temps plein sur ses projets entrepreneuriaux. Depuis janvier, il développe la marque « Avec plaisir ! Burgers de chef » en alliant ses 2 amours, le management et la cuisine. Bien armé grâce à ses expériences passées, ce chef d’un nouveau genre avoue ne plus avoir peur du lendemain.« Le pire ennemi de l’entrepreneur est la peur du lendemain. Je sais au fond de moi que quoi qu’il arrive, je retomberai toujours sur mes pieds. ». Pour le moment, à Bel Air, on est plutôt confiant sur l’avenir de Avec Plaisir ! On a hâte de pouvoir commander leurs burgers le midi et surtout de tester leurs futures recettes. « A termes, il n’y aura pas que les burgers ! J’aimerais, par exemple, proposer ma version du classique jambon beurre ». Toujours à la recherche de gens motivés et enthousiastes, Philippe ne s’interdit rien. « Je pense me développer aux quatre coins de la France, en franchisant ma marque notamment. »Forcément, on ne peut pas s’empêcher de lui poser la question : Et ton restaurant, alors, c’est pour quand ? « Pas pour tout de suite… Gérer mon propre restaurant, c’est quelque chose que je ferai mais pas avec une obligation de résultat financier… ». Ce sera peut-être pour Philippe une troisième vie, plus au calme, près de l’Océan, entouré de ses amis et de sa famille…