Nicolas Gambini, un des fondateurs de Notilo Plus nous raconte comment est né ce poisson technologique sous-marin.
Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter ?
Je suis ingénieur de formation, mais ma carrière a commencé dans le conseil. Puis, je suis parti dans l’industrie automobile, pour finalement revenir dans le conseil. Ça faisait longtemps que je voulais me mettre à mon compte, pour avoir une certaine indépendance professionnelle. Mais par rapport aux jeunes de maintenant, je ne me voyais pas du tout me lancer tout de suite après mes études, j’avais d’abord besoin de faire mes armes.
J’ai toujours été passionné par la mer, le milieu marin et les nouvelles technologies, mais comme je l’ai dit je ne venais pas du tout de ce secteur. C’est donc à la suite de différentes péripéties que j’ai été amené à rencontrer les précurseurs de ce projet dans un studio de startups grenoblois. Je me suis alors joint à eux afin de l’aboutir pleinement. L’idée était toute simple : avoir un caméraman sous l’eau et donc, pour cela, il fallait créer un drone mais qui puisse aller sous l’eau.
Raconte-nous la naissance de Notilo Plus…
En 2016, Notilo est né.
Pour ce qui est du nom, il nous a été inspiré de « Notilus », tout est finalement lié à 20 000 lieux sous les mers. En un sens, on rend un peu hommage à la tradition française de Jacques-Yves Cousteau. C’est drôle à dire, mais l’aventure Notilo a réellement démarré dans mon appartement, à Lyon. Dans l’entrée, c’était l’espace soudure, mon salon se transformait en salle de réunion, la cuisine était dédiée aux mécanos qui travaillaient sur les prototypes et la salle de bain nous servait à tester les drones dans la baignoire. Une véritable startup ! Nous étions les premiers sur le marché, pas en tant que drone sous-marin, puisqu’il en existait déjà qu’on pouvait contrôler grâce à notre smartphone, mais nous avions créé le premier drone sous-marin autonome puisque c’est lui qui suit le plongeur. On savait évidemment que toutes les connexions (wifi, Bluetooth, GPS…) disponibles pour les drones aériens ne fonctionneraient pas sous l’eau. On a donc réfléchi à faire les choses différemment. On a également fait appel à un bureau d’étude toulonnais spécialisé en acoustique sous-marine, qui nous a fortement aidé sur le matériel à utiliser. Rapidement, on a eu des personnalités intéressées par le projet, comme un ex-champion du monde d’apnée qui a voulu devenir l’un de nos ambassadeurs. En 2017, nous sortions le premier prototype fonctionnel. Il démontrait bien notre capacité à faire ce dont on était vraiment capable.
Quels sont vos produits exactement ?
Nous avons actuellement deux drones, iBubble et Seasam, et une plateforme du nom de Notilo Cloud. iBubble a été notre tout premier produit, c’est celui qui a réellement permis de lancer la boîte. C’est un produit de loisir, essentiellement dédié aux plongeurs ; que ce soit le passionné de plongée qui veut le meilleur de la technologie, ou le club de plongée qui cherche à former ses adhérents.
Seasam, lui, est à destination des professionnels. C’est un peu finalement eux qui nous ont donné le déclic de lancer une gamme pour les professionnels. Après la sortie de iBubble, ils ont commencé à nous contacter pour savoir si on pouvait trouver des données spécifiques telles que : une fissure dans un bloc de béton ou encore des dépôts sur une coque de bateau. Avec Seasam, on vend des données autant à des TPE qu’à des grands comptes, mais aussi à des Métropoles par exemple. C’est là toute la différence avec notre produit de loisir.
Notilo Cloud est donc notre plateforme pour gérer et post-traiter toutes les données récoltées par le drone.
Votre travail se passe essentiellement dans des environnements naturels, quel lien avez-vous avec l’écologie et la planète ?
On ne fait que ça, travailler avec notre planète et pour notre planète. On mène de nombreuses actions en lien avec des sujets impactants. Des missions de nettoyage de fleuves ou de lacs, ou encore à la protection des océans. Et d’un point de vue technologique, on essaye aussi d’envoyer ce genre de message. C’est un moyen, parmi tant d’autres, de donner du sens à ce que l’on fait. C’est pourquoi, autant les employés, que nos clients ou même nos ambassadeurs, sont aussi sensibles à ces actions. L’aventure Notilo va au-delà de la simple fabrication d’un drone, elle s’étend sur des valeurs que nous partageons tous ; on pourrait presque parler de communauté car on réussit vraiment à fédérer les gens autour de ces valeurs.
Qu’en est-il de votre implantation à Lyon ?
L’aventure a commencé à Lyon, mais nous avons également un bureau à Marseille. Les 2/3 de l’équipe sont à Lyon, il s’agit essentiellement des techniciens et le 1/3 restant est à Marseille et il comprend les services Sales/Marketing. Notre développement se veut évidemment international, mais le plus gros de notre marché reste en France (45%)
C’est quoi être entrepreneur pour toi ?
L’entrepreneuriat c’est un chemin de vie. On est transporté par ça et par les rencontres qui en découlent. Mais ça réclame énormément d’énergie donc il faut se sentir prêt car on vit et on s’investit dans le projet à 3000 %. L’aventure Notilo m’a évidemment permis de grandir en tous points.
Maxence et Oxana sont les deux jeunes fondateurs d’Appsent, une agence de développement web et mobile. Leur spécialité ? La conception et le développement de logiciels dédiés à l’organisation et le divertissement.
À 24 et 25 ans vous êtes déjà fondateurs d’une entreprise, vous pouvez nous en dire plus sur votre parcours ?
Je suis Maxence et voici Oxana. Nous nous sommes rencontrés à Lille lorsque nous faisions nos études respectives, Oxana arrivait tout juste de Kiev, en Urkaine et moi j’avais grandi à Lens.
Pour ma part, j’ai toujours eu l’esprit entrepreneurial. A l’époque du lycée, en 2013, et avant même d’avoir 18 ans, j’ai monté une société en m’associant avec un ami de l’époque. Nous faisions de la vente de serveurs de jeux vidéos pour pouvoir jouer entre amis. Ca fonctionnait très bien, mais nous avons préféré arrêter, il fallait quand même passer son BAC et poursuivre ses études !
J’ai déjà travaillé en entreprise mais uniquement en tant que stagiaire, c’était intéressant mais je savais que j’étais destiné à monter ma société. Oxana m’a suivi dans cette aventure ! C’est une chance de l’avoir à mes côtés, elle est beaucoup plus créative que moi qui ai un profil très développeur.
Raconte-nous la naissance d’Appsent…
L’entreprise est née fin 2018 – début 2019. Au début, les premiers logiciels développés permettaient aux entreprises de programmer leurs post sur les réseaux sociaux. Mais très vite on a développé Sweepy.
Sweepy, c’est notre application phare. Elle permet aux familles de gérer leurs tâches ménagères entre les différents membres de la famille. L’idée était partie du constat qu’on nettoyait notre appartement le week-end parce qu’on travaillait toute la semaine. Alors, on s’est dit pourquoi ne pas en faire un petit peu chaque jour afin d’éviter d’avoir un gros ménage à faire d’un seul coup. On a donc mis en place un logiciel permettant de lister les différentes tâches à effectuer et, chaque jour, on aurait une petite tâche de 30 minutes environ à réaliser. Le but étant de faire participer toute la famille, parents, enfants ou simple couple.
Par ailleurs, on a eu des retours auxquels on ne s’attendait pas. Notre application pouvait régler des problèmes d’organisation pour des personnes ayant des troubles mentaux, comme des autistes par exemple. L’application étant ludique et intuitive, elle est facile à comprendre et les tâches à effectuer sont plus facilement réalisables. Ce qui est bien plus motivant pour ces personnes-là. On est agréablement surpris de l’impact qu’elle a eu et on est surtout très heureux de pouvoir les aider.
Des projets pour la suite ?
Oui ! On est en pleine préparation d’une nouvelle application qui permettra de gérer ses finances personnelles au quotidien. Restez à l’affût !
Pourquoi être venu à Lyon et, surtout, chez Bel Air Camp ?
Lille, il pleut trop souvent… On voulait donc déménager dans une assez grosse ville, où il fait assez bon vivre, et facile d’accès pour pouvoir retourner voir nos familles. Notre choix s’est donc porté sur Lyon.
Bel Air Camp est idéalement situé puisqu’il est très proche de chez nous. On cherchait également à rentrer dans un écosystème. Ce tiers-lieu nous permet d’avoir notre confort avec notre bureau privatif, mais de pouvoir rencontrer de nombreuses entreprises de secteurs d’activité très différents.
Qu’est ce que l’entrepreneuriat pour vous ?
Pour nous, ce qui est enrichissant c’est l’indépendance, la liberté que permet ce statut de pouvoir travailler sur ce qu’on veut et ce qu’on aime. Pouvoir choisir nos activités : coder, faire du marketing, de la rédaction… La liberté d’être polyvalente aujourd’hui ou d’effectuer une tâche spécifique demain.
Pour se lancer, il faut surtout être curieux et assez couteau-suisse. Mais je pense qu’il faut se garder une petite roue de secours dans les débuts de son projets, histoire de pouvoir tenir le cap.
L’histoire de quatre jeunes entrepreneurs qui se sont rencontrés, puis retrouvés, et enfin lancés dans l’aventure d’un projet commun. Cette histoire, n’est autre que celle dePIWIO.
Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Bertrand, Loïc, Arthur & Arthur, les quatre fondateurs de Piwio, le bureau d’étude IoT spécialisé dans la conception d’objets connectés, de systèmes électroniques embarqués et le développement d’applications web et mobile Bertrand est avant tout chercheur à l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) à Lyon mais apporte toutes ses compétences techniques et scientifiques à Piwio. Loïc est sur les parties usages et informatique. Arthur G. est essentiellement spécialisé en informatique et Arthur C. s’occupe de l’électronique et de l’industrialisation. Par ailleurs, Loïc et Arthur C. se chargent également de la relation client.
Pour la petite histoire, Loïc, Arthur et Arthur faisaient chacun, leur thèse au sein du Laboratoire de Capteurs Biomédicaux.de l’INSA où Bertrand faisait partie de l’équipe d’encadrement. Nous avons donc pu travailler ensemble bien avant la création de Piwio et identifier toute la complémentarité entre nos profils.
Et pour le reste de l’équipe, nous avons également Jean-Martin, qui a été notre premier recrutement, et qui est spécialisé dans l’électronique, la tech et l’informatique. Puis, nous avons Hugo et Matthieu en stage et alternance pour quelques temps.
Comment a démarré l’aventure Piwio ?
Après sa thèse, et un passage par une startup, Loïc a voulu créer sa boîte. Il a repris contact avec les deux Arthur et Bertrand pour leur proposer de se lancer à quatre pour vivre l’aventure tous ensemble ! Piwio existe donc depuis 2018 et nous avons intégré Bel Air Camp quasiment au même moment.
Piwio est un bureau d’études sur les objets connectés. Nos profils très complémentaires nous permettent de fournir une expertise très poussée sur des domaines qu’on ne peut maitriser seul. Nous aidons nos clients dans la conception de cartes électroniques, d’applications mobiles ou encore d’intelligences artificielles. Les projets de nos clients sont souvent complexes et nous offrons une équipe resserrée et agile qui maximisent les chances de réussite des projets.
Et plus précisément, de quoi est composé votre travail au quotidien ?
Effectivement, quand on dit « bureau d’étude sur les objets connectés » ça comprend en fait deux parties :
La partie conception et développement IoT : là, nous rendons concret un projet client via des prototypes et l’industrialisation qui s’ensuit. Les objets connectés sont présents partout, ce qui fait qu’on peut travailler sur des montres de sport, comme des jeux pour enfant, ou encore de la mesure de maturation de béton pour la construction. Ce sont tous les objets avec de l’électronique et du logiciel intégré, et potentiellement des éléments à côté tels qu’une application Android, un site web… Un objet IoT, c’est rare qu’il fonctionne tout seul, il y a donc tout un écosystème autour que nous aidons à concevoir. Et la partie étude : c’est de l’accompagnement en amont. Parfois au début de leur projet, les clients ont juste l’idée sur laquelle repose leur business et ils veulent savoir si elle est réalisable ou non, et avoir un ordre de grandeur pour son coût futur. Donc on fait un premier accompagnement sur la faisabilité de leur projet.
Selon les projets, soit on fait la totalité du processus d’accompagnement incluant les développement et l’industrialisation, soit on intervient ponctuellement sur des étapes spécifiques.
Qui sont vos clients ?
Ils sont très variés ! Il s’agit plutôt de PME et start-up, mais aussi de laboratoires qui ont des besoins très spécifiques en instrumentation (faire des mesures de qualité, avec des capteurs miniaturisés, pour leurs expériences scientifiques). Nous accompagnons également des grands comptes de manière ponctuelle.
Quelle est la durée de vos projets ?
Ça dépend du degré de finition. Ça va de deux à douze mois en général, mais la moyenne est de quatre mois pour la majorité des demandes.
Pourquoi avoir choisi Bel Air Camp ?
Le cadre de travail est vraiment agréable et c’est ce qui nous a attiré tout de suite ! On essaye de faire attention à la Qualité de Vie au Travail, c’est important autant pour nous que pour notre équipe. Bel Air y contribue évidemment. Nous sommes aussi très attentifs aux évènements organisés, de nombreux sujets peuvent nous intéresser et, d’ailleurs, à l’époque c’est grâce à certains évènements qu’on a pu avoir de bons conseils et recommandations quant à la création et au développement d’une boîte.
La communauté chez Bel Air Camp est aussi un vecteur très important de cette dynamique, pouvoir échanger avec les membres et bénéficier de leurs expériences c’est très enrichissant !
Des mots de Maxime Dubois pour une interview des plus authentiques. Nous partons à sa rencontre et à celle de sa société : Loupiote.
Qui es-tu Maxime et quel est ton parcours ?
Je suis Maxime, le fondateur de Loupiote. Si je prends trois adjectifs qui me caractérisent le mieux, je dirais : authentique, impatient et impulsif. Mon parcours a démarré par un DUT à Lyon, puis une école d’ingénieur en alternance à l’ECAM Lyon. J’avais toujours eu envie de faire de l’entrepreneuriat, mais je n’avais pas de date ni de projet arrêté. Puis l’idée de “Loupiote” a mûri entre 2019 et 2020. Entre-temps, j’ai notamment intégré le réseau du Village des Créateurs à Lyon et, très récemment, le vôtre, à Bel Air Camp.
Quelle est ta vision d’un entrepreneur ?
Un entrepreneur, c’est quelqu’un qui se met dans une situation inconfortable en permanence. Il faut avoir le goût de l’incertitude pour pouvoir faire ce métier.
Quels sont tes échecs et ta plus grande réussite rencontrés durant ton parcours ?
Je vais faire une seule et même réponse. Ma plus grande réussite, ce sont mes échecs car ce sont grâce à eux que j’ai pu comprendre ce que je voulais faire. Et mes échecs, je n’en ai pas eu durant mes études, mais professionnellement oui, comme la plupart des gens j’ai eu des déceptions et des coups durs, mais je me suis construit sur ces choses que j’avais mal faites ou qui me sont arrivées, et j’ai rebondi. J’apprends de mes échecs.
Passons à Loupiote, de qui est composée l’équipe ?
Maxime DUBOIS (donc moi-même, le fondateur), Aline mon associée qui est également à l’initiation de ce projet mais qui intervient surtout sur la partie design et graphique, et enfin Salomé, ma première salariée en alternance.
Existe-t-il une journée type dans ton travail ?
Absolument pas ! Ça peut être une journée d’administratif chez moi, qu’une journée à l’atelier pour faire de la production et de l’emballage des colis, ou encore des rendez-vous téléphoniques et du traitement des mails.
Comment Loupiote est né et d’où vient ce nom ?
En mars 2020, j’ai commandé ma première machine, avant cela j’utilisais des machines dans les Fab Lab. Pour la petite histoire, ce nom ne m’est pas venu tout seul. A l’époque du prototype, mon ancien patron, un véritable bon vivant qui a par la suite monté sa structure de création de noms d’entreprises justement, m’avait écouté attentivement quand je lui racontais mon projet. Il me dit alors “il faut que tu l’appelles Loupiote”. J’y réfléchissais mais en parallèle je persistais à chercher par moi-même un nom, mais je n’en trouvais pas. Mon ex-patron avait planté cette graine dans mon cerveau. Alors Loupiote est resté et me paraissait évident.
Les premières lampes étaient designées pour les enfants, “Loupiote” avait cette connotation enfantine qui matchait bien avec le produit. Actuellement, je suis toujours content de ce nom. En revanche, c’est un peu plus difficile à assumer sur deux segments : les gammes très ciblées design et le segment international, car c’est du jargon français. On est en pleine réflexion pour améliorer cela.
Pourquoi avoir choisi le bois ? Qu’est ce qui te plaît dans ce matériau ? (une passion de toujours, la matière…)
Bonne question ! J’ai réfléchi à d’autres matériaux mais, avec mon associée, on les a toujours déclinés. Mais toi tu poses la question “pourquoi”, alors que pour ma part j’ai procédé par élimination et par ce qui me semblait évident.
Alors, qu’est ce qui était évident dans le choix du bois ?
Une image bas carbone, des emballages hyper sobres, une communication sobre, épurée et minimaliste, avec le moins d’éléments possibles, des cartons sans encre ni colle, des prestataires logistiques engagés et locaux. On veut prôner des valeurs écologiques et le bois fait cohérence avec tout ça.
Sur la partie technique, utiliser d’autres matériaux aurait été plus simple et plus productif que le bois qui se travaille et dont les épaisseurs peuvent varier selon l’humidité par exemple.
D’où provient ta matière première ?
Le bois provient d’une PME familiale, la CICA à Romans-sur-Isère. Je les ai évidemment rencontré, ceux qui gèrent la société et ceux qui coupent le bois. Celui-ci, en revanche, provient d’une exploitation franco-italienne que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir, mais c’est dans mes projets. Je veux vraiment rencontrer chaque maillon de la chaîne, à mon sens c’est important de connaître l’entièreté de ceux qui composent la chaîne.
Le bois n’est donc pas une passion, mais c’est plus le côté local et naturel qui m’a plu.
Quels sont tes produits exactement ?
J’ai deux types de produits : des lampes design pour enfants et des suspensions design.
Designer une lampe pour enfant, a induit ton choix du nom “Loupiote” ou est-ce l’inverse ?
Bonne question ! Dur d’y répondre ahah
On savait que nos design étaient typés enfant, mais on ne les a pas vraiment dessinés pour cela. C’est réellement quand on l’a mis sur le marché qu’on s’est rendu compte que le produit était destiné à être un cadeau pour enfant. On le savait déjà, mais on voulait que ce soit enfant et design, sauf que c’est le côté enfant qui a pris le pas dessus.
En revanche, ce qu’on a remarqué, c’est que la cible est la même que ce soit pour les lampes design enfants que pour les suspensions design. On se fait connaître soit par l’un, soit par l’autre et dans la plupart des cas, cela entraîne de nouveaux achats sur l’autre segment.
Mais dans le fond, les cibles on s’en fiche. Notre raison d’être est de faire valoir des luminaires qui soient français, avec ces valeurs auxquelles nous tenons : le local, le faible impact avec des luminaires durables et design (comme on l’entend nous bien-sûr) et avec un vrai côté artistique.
Tu as toujours été sensible à l’art ?
Pas toujours, je viens d’une formation d’ingénieur et, je dois avouer, que je suis celui qui dispose du côté cartésien. C’est Aline, mon associée, architecte de par son métier qui a cette fibre artistique. Cela m’impressionne de voir cette capacité d’adaptation pour les architectes de faire de l’art sur différentes échelles : une maison, une salle de bain ou encore un petit objet comme le mien.
Tu nous parlais de vos cibles, comment et à qui vendez-vous ce produit ?
La cible en elle-même on s’en fiche, nous ce qu’on souhaite c’est vendre à des personnes qui adhèrent à nos valeurs. Que ce soient des professionnels ou des particuliers, on va là où le produit plaît et on est sur deux fronts : le retail, même si actuellement c’est plus compliqué on a quand même intégré une cinquantaine de magasins en moins d’un an. Cependant, l’essentiel de la vente se fait en ligne et c’est un bon point pour nous puisqu’on veut se développer davantage à l’international.
Quels sont, d’ailleurs, tes projets à venir ?
Recruter, changer d’atelier, développer de nouvelles gammes, je voudrai aussi passer du statut de petit acteur sur le marché à un plus gros, car je souhaiterai que Loupiote devienne une référence pour les gens. Par ailleurs, je veux garder l’image “d’atelier” car je veux toujours garder un oeil sur la production.
Des anecdotes à nous raconter ?
Sur les gravures notamment, c’est là où on se rend compte que la personne veut se faire plaisir. En passant sa commande de gravure personnalisée, on a l’impression qu’elle n’imagine pas qu’il y a un humain derrière qui va la voir et la graver. J’ai déjà eu des messages assez fantaisistes ou très intimes, c’est rigolo.
A l’inverse, quelles galères as-tu rencontré ?
Comme je le disais, mes échecs ou galères n’en sont pas vraiment puisque je me forme dessus. Mais une chose improbable nous est arrivée, un soir de Noël, nous étions deux à l’atelier, on préparait les commandes assez tardivement car il y en avait beaucoup. Et, sortis de nulle part, on voit des policiers nous surprendre. En fait, la sécurité avait été prévenue qu’il y avait du mouvement dans le bâtiment, ils ont cru que c’était des intrus en train de faire une tentative de cambriolage, mais non c’était seulement nous !
Un dernier mot ?
Quelque chose qui m’anime : faire développer la boîte. Au-delà de l’atelier Loupiote, ce sont mes valeurs que je mets dans la société, donc la développer c’est me développer moi-même. Et c’est ça qui m’anime, voir le projet grandir, constituer une équipe, c’est constructif personnellement. Un mot pour les autres : Je ne sais pas… En ce moment, je me dis que souvent t’essayes de chercher de l’aide auprès des autres. Et c’est bien, mais tu vois dans les structures comme les incubateurs, car je suis passé par un incubateur et je suis très critique là-dessus, la plupart des gens viennent chercher du réconfort plutôt que de se lancer. Et ce que j’ai appris pendant un an, c’est que j’allais trouver la solution à mes problèmes par moi-même mais avec l’aide des gens, ce n’est pas l’incubateur qui allait trouver ma solution. Tu es ta propre barrière, tu te poses tes propres limites autant dans l’entrepreneuriat que dans ta vie personnelle.
Boostmyshop est une solution de gestion simple et efficace, pour améliorer les performances de l’acquisition à la distribution – Interview avec Olivier ZIMMERMANN, CEO et fondateur de Boostmyshop, et son équipe lyonnaise, membre de Bel Air Camp
Après dix ans d’activité en tant que marchand sur internet, nous avons décidé de mettre à profit notre expertise métier à la destination des e-commerçants du monde entier.
Nous avons donc développés trois outils :
MyFulfillment : Pouvoir gérer tout ce qui se passe dans un entrepôt (préparation de commande, gestion des stocks, des achats…). C’est notre outil, le plus “opérationnel” qu’on ait, le produit le plus concret.
MyPricing : Permet d’ajuster ses prix sur le web en fonction de ses concurrents. On va essayer de positionner au mieux notre client pour qu’il puisse vendre autant sur son site que sur les places de marché face aux autres concurrents.
MyAds : Diffuse le catalogue du client sur les réseaux Google Shopping et Google Display
Ces trois produits sont plutôt indépendants les uns des autres
Il faut savoir également que nous ne sommes pas une agence. Nous venons tout simplement en “support” aux agences. Nous avons développé des outils de back-office qui vont permettre d’optimiser le business de notre client e-commerçant.
50% de notre clientèle se trouve en France et 50% se situe ailleurs dans le monde et en Europe.
L’équipe de BoostMyShop !
Et comment ça s’organise en interne ?
Notre équipe se compose d’une trentaine de personnes. Le siège est à Toulon et c’est là-bas que sont installés la majeure partie de l’équipe, soit une quinzaine de personnes. C’est au siège, essentiellement, que la partie commerciale et marketing se fait. A Lyon on fait de la production et surtout du support, c’est-à-dire gérer le client une fois qu’il s’est abonné chez nous, l’on-boarder, le former à notre logiciel pour lui assurer la meilleure expérience possible. Par ailleurs, il y a maintenant deux ans, David, un de nos collaborateurs bretons de l’époque, a créé la filiale BMS en Inde.
En Inde ? On veut en savoir plus !
A l’origine, le père de David était un client de Boostmyshop, nous avons donc connu David comme cela. Par la suite, nous avons créé une belle relation qui l’a amené à créer cette filiale à Pondichéry il y a donc deux ans. David est revenu en France, et s’est malheureusement retrouvé bloqué à cause d’une histoire de visa. Mais la filiale a perduré ! On compte désormais une dizaine de collaborateurs, à moitié développeurs et à moitié production driver (support, marketing, commercial)
Des projets pour la suite alors ?
Nos objectifs de structuration de la société pour cette année 2021, c’est d’avoir les rôles clés en France et la partie production en Inde :
Toulon : Marketing commercial
Lyon : Support client
Inde : Production
Cela fait un an que l’on se réorganise de manière assez conséquente, nous souhaitons évidemment mettre les bonnes personnes aux bons endroits. La société a grandi depuis le commencement, et il a fallu trouver un nouveau système pour standardiser et industrialiser en interne ; car on ne gère pas de la même manière une équipe de trente personnes et une équipe de cinq personnes. On veut évidemment s’assurer de la croissance sur l’année ; car, fort heureusement, nous connaissons désormais bien quels sont nos clients, nos cibles et nos produits. Les enjeux sont de rendre cet ensemble plus “propre” et potentiellement plus automatique.
Comment est né BMS exactement ?
Boostmyshop a été créé il y a maintenant six ans. Deux fondateurs sont à l’origine de ce projet : Marc et Olivier (moi-même). A l’époque, j’étais développeur et je me passionnais beaucoup pour la domotique. J’avais donc déjà cette appétence pour la technique, les nouveautés, les extensions qui améliorent le quotidien et les clients heureux. Un jour, nous nous sommes dit : “Aller, on tente le coup !”.
Je devais le rejoindre à Toulon, et je suis finalement resté à Lyon où, après quelques années en télétravail et de déplacements récurrents, à Toulon notamment, j’ai voulu ouvrir un véritable bureau BMS. C’était la suite logique.
C’est donc comme ça que vous avez atterri chez Bel Air Camp… Mais alors pourquoi ce tiers-lieu en particulier ?
D’abord, c’est tout près de chez moi ! La proximité était vraiment un atout majeur, je dois l’avouer. Et, je recherchais plutôt un coworking ou un tiers-lieu, ce genre d’endroit et d’environnement où on voit des gens en permanence, où on crée des relations, où on fait des rencontres. Je recherchais davantage un environnement sympa pour travailler que des synergies professionnelles dans un premier temps. Les baby-foot et les foodtrucks ont été des éléments déclencheurs dans mon choix !
BoostMyShop, membre de Bel Air Camp
Et au fait, pourquoi ce nom : Boostmyshop ?
C’est un réel casse-tête de trouver un nom… Boostmyshop s’est avéré être un nom qui explique très bien ce qu’on fait, c’est très parlant ! Etant donné qu’on a une activité internationale, il nous fallait un nom compréhensible de tous. De là est né Boostmyshop !
Qui compose l’équipe lyonnaise actuellement ?
Olivier Z. : CEO de BMS
Jérémie : Arrivé il y a seulement 3 mois, il est Technicien Support. Il était auparavant en région parisienne, mais a toujours baigné dans le multimédia et le webmastering. Actuellement, il permet donc à chaque client de pouvoir compter sur quelqu’un pour répondre à leurs besoins, leurs questions et leurs inquiétudes.
Olivier L. : Arrivé il y a 5 ans, il était au début sur une fonction support davantage tournée vers la technique, mais à l’époque il s’agissait d’outils d’extensions et non des trois applis actuelles. Il est désormais Développeur essentiellement sur Myfulfillment et MyAds car MyPricing est davantage géré du côté de Toulon.
Raphaël : Il a une double casque de chef de projet. Tout d’abord, envers le client, surtout sur des projets liés à Myfulfillment. L’application étant utilisée tous les jours par les préparateurs de commandes ou encore les approvisionneurs, il faut un réel accompagnement pour adapter la solution au besoin de l’utilisateur. Et il est également chef de projet en interne de BMS notamment aux côtés d’Olivier Z. dans la mise en place du bureau Lyonnais (recrutement, pilotage de production…)
Toute l’équipe de Bel Air Camp, est heureuse de vous compter parmi nos membres !
Pour Bilik, tout repose sur le bouche-à-oreille. Les équipes sélectionnent avec soin chaque artisan, en se basant sur les différents retours qui le concernent. Ensuite, ils suivent avec précision chaque mise en relation afin de s’assurer que tout se passe bien. Notre équipe Bel Air Camp s’est notamment intéressée à Grégoire et Ambroise, l’équipe Lyonnaise de Bilik.
Bilik, réseau d’artisans certifié
Bilik, qu’est-ce-que c’est ?
C’est un réseau d’artisans et de professionnels. Tout simplement !
Bilik s’est créé en 2010 à Grenoble par François et Michaël Bécheret. L’antenne lyonnaise est plus récente, elle date de 2016.
La création de Bilik est partie du constat d’une problématique bien réelle, dont François et Michaël se sont fait la réflexion : « Je suis un particulier et je veux faire des travaux au sein de ma maison. Autour de moi je n’ai pas forcément d’amis qui connaissent un maçon, un électricien, un plombier, un peintre… Je ne sais donc pas vers qui me tourner pour effectuer mes travaux. Je regarde dans les pages jaunes ou sur Internet, mais je n’ai pas la garantie d’avoir un véritable professionnel, qui soit doué, avec des délais et des tarifs qui me conviennent, et en qui je puisse avoir une totale confiance. Donc, pas évident de s’y retrouver. »
Bilik est donc devenu la réponse à cette problématique.
Plus précisément, c’est quoi Bilik et quel est ton rôle ?
Mon travail en tant que représentant de Bilik Lyon, c’est de m’appuyer énormément sur le bouche-à-oreille, sur des recommandations. Si quelqu’un me dit qu’il a eu une bonne expérience avec tel artisan, je me renseigne pour savoir qui c’est, comment les choses se sont passées, quels travaux il a réalisé… Ensuite, j’appelle cet artisan de la part du particulier qui l’a recommandé, je lui explique que j’anime un réseau d’artisans que je sélectionne sur des critères de sérieux et de confiance.
Mon rôle est vraiment de construire ce réseau de professionnels. Je peux aller chercher ces recommandations auprès de particuliers, d’autres professionnels, ou encore de fournisseurs. Ensuite, je veux toujours les rencontrer, soit dans leur atelier, soit dans mon bureau, soit dans un café/restaurant (hors Covid). Lors de cet « entretien », je peux davantage savoir qui ils sont, quel est leur relationnel, leur savoir-être, l’énergie qu’ils dégagent. C’est à ce moment-là aussi que je peux, correctement, leur exposer ce qu’est Bilik et ce qu’on leur apporte. Je peux, ainsi, créer une véritable relation avec eux. C’est d’ailleurs dans cette relation que se trouve toute l’efficacité de notre système : les représentants de Bilik ont une proximité forte avec les professionnels et cela nous permet d’appréhender les bonnes nouvelles comme les mauvaises.
Notre cœur de métier est l’artisanat, mais nous sommes également aux métiers annexes comme : des déménageurs, un gestionnaire du patrimoine, un avocat, un géomètre expert, un serrurier, un expert du nettoyage toutes surface….
Nous n’avons pas vraiment de notion de « volume » chez Bilik, nous souhaitons construire de la qualité et de la notoriété avant tout.
Mais Bilik c’est aussi :
8 antennes : à Grenoble, Aix-en-Provence, Voiron, Saint-Etienne, Lyon, Albertville, Chambéry et Annecy
100 professionnels recensés sur Lyon et 800 recensés au niveau national. Chouette réseau ! Et le petit plus c’est que tous les réseaux rayonnent sur les autres réseaux. « Tiens ma fille habite à Lyon et elle m’a parlé de Bilik car elle a fait des travaux dernièrement dans son appartement. J’ai vu que Bilik existait également à Saint-Etienne, là où je vis, vous auriez un maître d’œuvre à me recommander ? »
4 missions bien distinctes : Sélectionner (sélection du réseau de professionnels) – Faire connaître (rendre visible son réseau) – Accompagner (suivre les artisans dans leurs bons et mauvais moments, comme les litiges) – Construire leur notoriété.
1 guide par ville : Communication très locale d’un guide papier imprimé et distribué quatre fois par an. 150 000 exemplaires dont 80% sont directement déposés dans les boîtes aux lettres et les 20% restants sont distribués dans les commerces de proximité. Une partie des guides est également à disposition des professionnels du réseau, afin qu’eux aussi puissent montrer la « garantie » Bilik.
Quelles sont les étapes par lesquelles passe un artisan pour rentrer dans ton réseau ?
Après que l’artisan m’ait été recommandé, je prends contact avec lui par téléphone. Ensuite, nous nous rencontrons afin d’échanger de vive voix pour mieux appréhender son savoir-être et ainsi savoir si le relationnel sera bon par la suite.
Après cette rencontre, je fais une véritable phase d’audit. Je demande au professionnel de me montrer son carnet d’adresses avec ses dix dernières commandes, je sélectionne des factures que je prends « au hasard » afin de rester totalement objectif. Puis, j’appelle les clients de l’artisan pour savoir ce qu’il en reste (la relation entre eux, les délais, si la prise de rendez-vous était facile, si sa technique était bonne…). Tous ces petits détails qui font qu’un particulier va se sentir en confiance avec un professionnel. Et, c’est important pour le professionnel, d’avoir un tiers pour parler de soi, de la manière la plus neutre possible.
L’engagement entre Bilik et le professionnel se valide par la signature d’une charte et se veut d’un an. Ce document permet aussi à Bilik de se séparer, si besoin, de ceux qui ne tiennent pas leur engagement ou qui n’utilisent pas le réseau Bilik (en ne venant pas aux moments de rencontre ou en n’utilisant pas l’outil mis à disposition par Bilik par exemple). En effet, un particulier qui cherche à joindre un artisan va forcément passer par la plateforme Bilik pour faire une demande de devis par exemple. Bilik a donc une vision globale sur l’activité de ses artisans.
Quelques mots pour conclure ?
Bilik, c’est un métier humain, du relationnel au quotidien. L’humain est au centre de tout ce que nous entreprenons. C’est d’ailleurs plus facile de gérer des pépins quand on connait la personne. Il faut de l’attention et de la vigilance sur les attentes de chacun.