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Fuzz Design : l’esthétisme avant tout

Fuzz Design : l’esthétisme avant tout

Cette semaine, nous sommes allés dans la « zone sud » de Bel Air Camp pour « cuisiner » Lionel, le fondateur du studio de création « Fuzz design ». A 48 ans, gonflé de passion, cet entrepreneur défend l’image du métier de créatif, à l’heure où le graphisme n’a jamais été autant démocratisé.

Si l’on devait trouver un point commun aux entrepreneurs de Bel Air Camp, ce serait sans aucun doute la passion. Qu’il s’agisse de Sébastien de Dispojob, de Philippe de Avec Plaisir !, ou bien encore de Félix de Cyclik, tous sont animés d’une passion sans faille. Un moteur indispensable pour surmonter les affres de la vie d’entrepreneur. Lionel fait aussi partie de cette catégorie d’entrepreneurs passionnés. Et déterminés. A 48 ans, cet « imagineur » sait parfaitement où il va. « Le jour où j’ai décidé de créer mon entreprise, je savais que je ne voulais pas être freelance.  Je souhaitais monter un studio de création avec, à terme, une équipe sous mon aile. ». Alors qu’il s’apprête à accueillir sa première stagiaire, Lin, « une jeune bourrée de talent ! », Lionel Thinque est heureux d’entamer une nouvelle étape de sa carrière professionnelle. « J’adore mon métier. Ce qui me motive aujourd’hui, c’est mon envie de transmettre, d’accompagner des jeunes, de porter des projets. »

Etes-vous optimiste sur le développement du vélo en France ?

Quand on lui demande de nous parler de son parcours, ce dernier esquisse un petit sourire.  Forcément, une vie professionnelle de 30 ans, ça ne se raconte pas en 3 minutes ! « Très tôt j’ai su ce que je voulais faire. J’adorais dessiner. Tout ce qui touchait à l’esthétisme me passionnait. Je m’imaginais travailler comme graphiste dans un grand magazine ! ». Pas vraiment à l’aise sur les bancs de l’école, Lionel démarre un brevet de technicien en art graphique, en même temps que les beaux-arts, à 15 ans. 3 ans plus tard, diplômé et tout juste majeur, il entame sa carrière de graphiste. D’abord maquettiste à Paris, puis Directeur Artistique au sein d’une agence en Martinique, puis chef de studio dans une imprimerie dans la Drôme pendant 14 ans. S’il a gouté quelques temps au monde un peu egocentrique des agences de pub parisiennes, ce créatif dans l’âme est vite revenu à son métier initial.  « L’esthétisme, donner du sens… c’est vraiment ce que j’aime faire ! ».

Un nouveau souffle

30 années passées à essayer d’avoir des idées tous les jours, cela demande tout de même une certaine endurance.  « Il faut régulièrement trouver un nouveau souffle ! ».  Ce nouveau souffle, Lionel le trouve alors à travers l’entrepreneuriat. « Il y a 2 ans, ma compagne a eu une opportunité professionnelle sur Lyon. Du coup, je me suis dit que ça pouvait être la bonne occasion pour me lancer ». Quelques mois plus tard un master 2 en Direction commerciale en poche, il lance Fuzz Design, [en référence à l’effet de pédale des guitares électriques, l’autre passion de Lionel]. Rapidement, le studio décroche ses premiers contrats. Valrhona, Corsair, Tui France, l’agence Neroli à Paris, Michel Rostang…  « Je me suis fait rapidement une place en misant tout sur la qualité, la réactivité et la créativité. »

Lionel Thinque de Fuzz Design à Bel Air Camp

Installé à Bel Air Camp depuis avril 2017, Lionel se sent chez lui. « Ici, je profite d’un environnement qui m’inspire beaucoup. C’est hyper motivant d’être entouré de jeunes entrepreneurs ! Le Tech Park m’a donné de nouvelles perspectives de création. J’aimerais, un jour, avoir une belle presse typo pour faire de la sérigraphie, travailler sur des supports physiques. » Papa d’un ado de 16 ans et d’un bébé de 1 an, le fondateur de Fuzz Design assume volontiers « le grand écart » et son côté « suisse » au travail. Au même titre que son côté « déconneur » dans sa vie personnelle. Toujours pleins d’idées et d’envie, il compte développer cette année une nouvelle offre autour du motion design et de l‘illustration 3D… « C’est difficile de constater à quel point les journées passent vite ! Mais la clé est de parvenir à se dégager du temps en travaillant plus intelligemment ».

Cyclik : le vélo en bambou made in France

Cyclik : le vélo en bambou made in France

Cette semaine, c’est Félix Hébert qui nous a ouvert les portes de son atelier pour nous faire découvrir les coulisses de Cyclik, la première marque de vélo sur-mesure en bambou made in France.

Depuis son arrivée à Bel Air cet automne, Félix n’arrête pas de courir. Comme tous les entrepreneurs en démarrage, il jongle entre immatriculation de l’entreprise, conception, fabrication et  commercialisation. Une vie de dingue qui n’est pas pour déplaire à cet ancien auditeur qui « n’imaginait pas sa vie sans challenge». Félix fait partie de cette nouvelle génération d’entrepreneurs reconvertis, qui a à peine 30 ans, sont bien décidés à construire un projet pérenne, à taille humaine, exigeant mais aussi responsable. « Je ne rêve pas de devenir un mastodonte de la vente de vélo, simplement que Cyclik soit reconnue comme une marque sérieuse et qualitative »

Petit retour en arrière…

Passionné de vélos depuis tout petit, ce haut-savoyard fait de la compétition pendant plus de 10 ans. Il fera le choix de ne pas poursuivre en professionnel pour se consacrer à ses études. « Sans regret, même si, parfois, forcément, en voyant certains potes faire le tour de France, ça donne envie ! » En 2014, salarié dans un cabinet d’audit financier, Félix passe ses week-ends à fabriquer son premier vélo en bambou. Au fil des mois, cette passion se transforme en véritable projet professionnel. C’est en 2016, à l’aube de ses trente ans, qu’il décide de quitter son poste pour lancer Cyclik. « Très vite, j’ai compris que je ne devais pas avancer seul. J’ai cherché à rejoindre un incubateur. C’est finalement à l’incubateur Jean Moulin à Lyon 3 que j’ai posé mes bagages. » 

50H pour fabriquer un vélo

La moitié du temps à l’incubateur, l’autre dans son atelier de fabrication à Bel Air Camp, où le fondateur de Cyclik conçoit à la main ses cadres en bambou et peaufine les prototypes des futurs modèles.  « Je propose aujourd’hui des vélos de ville, de route et de randonnées sur-mesure. Après avoir rencontré mes clients et leur avoir posé toute une série de questions sur leur poids, leur taille, et habitudes de cycliste…, je passe près de 50 heures sur la réalisation de leur vélo personnalisé. J’aime bien comparer mon métier à celui d’un tailleur ! »

Unique en France, son vélo doté d’un cadre en bambou, a déjà conquis plusieurs passionnés de petite reine. En 2017, son prototype aujourd’hui très abouti, lui a permis de remporter le prix de la startup la plus innovante lors de la Foire de Lyon. Heureux dans sa double vie d’artisan-startuper, Félix reconnait volontiers que ce sont ses premières ventes qui ont été le déclic de sa nouvelle vie d’entrepreneur. « Ça a aussi permis de rassurer mon entourage ! ». Et quand on l’interroge sur l’avenir du vélo en ville, son discours oscille entre optimisme et réalisme. « Il faut simplifier l’utilisation du vélo et surtout mettre en place les infrastructures pour une pratique la plus sécurisée possible, comme en Europe du nord. Toutes les nouvelles startups qui s’intéressent à ce mode de transport, (comme Doctibike et Addbike ici à Bel Air) sont le signe que les usages changent. Et forcément, plus il y aura d’innovation, de magasin, de nouveaux produits plus beaux, plus accessibles, plus légers et résistants, plus les gens s’y mettront ! »